La multiplication des problèmes liés au squat et l'exploitation illégale des espaces publics et les déchets ménagers fait réagir la société civile qui interpelle les pouvoirs publics pour des mesures idoines. La double problématique de la gestion des déchets publics et ménagers ainsi que les espaces communs et publics inquiète la société civile qui ne veut plus se laisser faire. L'Association Béjaïa-Littoral est une association qui se distingue par un appel à protester contre cet état de fait aggravé par le laxisme des pouvoirs publics. Le 22 juillet prochain, l'association, ses adhérents et tous ceux qui épousent sa cause manifesteront devant le siège de la wilaya. Les autorités locales, doivent appliquer les lois s'agissant de l'occupation des espaces sur les plages et les trottoirs des villes côtières ainsi que la gestion des déchets publics. La prolifération des décharges sauvages sur les plages et aux abords des Routes nationales 09 et 24, préoccupe la même association, qui plaide pour «une gestion efficiente des déchets», qualifiés de «grand fléau, porteur de maladies et d'épidémies et donnant une image néfaste de notre littoral». La multiplication des gargotes et autres fast-foods sur les plages, selon Béjaïa-Littoral n'est pas sans inquiéter, ce qui exige des «contrôles des registres du commerce de certains fast-foods et épiceries au bord du littoral et la fermeture des cabarets et bars illicites.» La sécurité des baigneurs qui s'illustrent à travers de nombreux accidents causant parfois mort d'homme, les rédacteurs du document revendiquent «la formalisation, in situ, de la réglementation nautique pour l'aisance du baigneur par une délimitation par des bouées signalétiques à 300 m du rivage, celle-ci rendra le confort et la confiance aux baigneurs et préservera leur intégrité physique des dangers que représentent les embarcations à moteur (jets-skis, zodiaques...).» L'association invite également les services de sécurité à intensifier leurs rondes sur les plages. Pour l'association, cette situation chaotique est le fruit du «laxisme et de la passivité de certains administrateurs et autres hauts fonctionnaires de l'Etat dans la wilaya de Béjaïa, qui n'appliquent pas strictement les lois de la République. «La passivité de certaines directions, des mairies et des corps constitués, et le marasme d'un Etat démissionnaire au profit de clans mafieux qui sévissent en toute impunité sur le littoral, malgré tant de promesses non tenues(...)», sont d'autres motivations citées par l'Association Béjaïa-Littoral dans la déclaration-appel. L'association exige «l'éradication des parkings sauvages et illicites, ainsi que la mise hors d'état de nuire des squatteurs de plages qui, en imposant leur diktat contre l'implantation de parasols, tables plastiques et chaises, ne laissent aucune possibilité de jouissance aux citoyens et estivants». Remettant sur le tapis l'épineuse problématique des constructions érigées sur la côte- Ouest de Béjaïa, l'Association Béjaïa-Littoral réclame «l'exécution des arrêtés de démolition (...) et la mise hors d'état de nuire des réseaux mafieux».