multiplier le nombre des marchés de grandes surfaces La maîtrise des prix, la maîtrise des transactions commerciales, l'amélioration de la qualité des produits, ainsi que la lutte contre les marchés informels passent par le renforcement du contrôle et du nombre des grandes surfaces. La protection du pouvoir d'achat du consommateur et celle de l'économie nationale semblent des priorités pour le ministre du Commerce Ahmed Saci. Les dernières déclarations qu'il a faites à l'occasion de sa dernière sortie médiatique ne peuvent qu'être interprétées ainsi. Ahmed Saci qui s'est donné le temps nécessaire pour bien apprécier son secteur, semble avoir trouvé les bonnes pistes pour venir à bout de deux points noirs ayant caractérisé depuis toujours le secteur du commerce, à savoir l'anarchie concernant les marchés de proximité et la faiblesse de contrôle au niveau de ces derniers. Pour s'attaquer au premier point, le ministre du Commerce veut multiplier le nombre des marchés de grandes surfaces et le nombre de marchés de gros des fruits et légumes. S'agissant des hypermarchés dont le nombre ne dépasse pas jusque-là neuf à travers le territoire national, le ministre du Commerce veut en créer 300. Ahmed Saci qui a bien mûri son idée, a donné plus de détails par rapport à la façon avec laquelle il va pouvoir réaliser cet objectif quant à la conception de ces grandes surfaces. Ces surfaces seront, précise le ministre, «sous forme d'ensembles de distribution et de commercialisation répartis un peu partout à travers le pays». La réalisation de ces grandes surfaces ne va pas se faire exclusivement par les pouvoirs publics. «Les portes seront largement ouvertes devant le privé pour contribuer à l'aboutissement de ce projet», a-t-il affirmé. L'aboutissement de ce projet est urgent pour le premier responsable du secteur du commerce, car il est garant de plusieurs avantages. «En effet, il est capable d'assurer la régulation des prix, la maîtrise des transactions commerciales, l'amélioration de la qualité des produits et la lutte contre la propagation des marchés informels», a plaidé Ahmed Saci dans son intervention devant ses cadres à l'échelle des wilayas, précisant que «le grand avantage de la réalisation de ces grandes surfaces, est l'instauration d'une véritable chaîne de distribution commerciale à travers le pays». Pour le ministre du Commerce, «c'est cette chaîne qui a permis aux pays développés de maîtriser leurs marchés». Pour ce qui est de la réalisation des marchés de gros des fruits et légumes dont le nombre est encore insuffisant, le ministre du Commerce a fait savoir à cette occasion que la réalisation de nouveaux marchés a été confiée à l'entreprise publique de réalisation et de gestion des marchés de gros (Magros). L'objectif premier tracé dans cette optique est de créer huit nouveaux marchés dans huit wilayas, a-t-il souligné. Les wilayas concernées sont: Aïn Defla, Mascara, Sétif, Guelma, Ouargla, Djelfa, Biskra et Mila. Le coût prévisionnel global de ces marchés, où doivent intervenir 43.000 personnes/jour, est estimé à 19,03 milliards de DA. Par ailleurs, et en ce qui concerne le contrôle des activités commerciales sur le marché national, mais aussi au niveau des frontières, Ahmed Saci a affirmé que «les lourdes responsabilités qui incombent au secteur nécessitent une législation minutieuse susceptible de régir la pratique commerciale et de proposer ce qui est à même de développer davantage les performances du secteur». «Nous sommes appelés à accorder davantage d'intérêt à la question de régulation du marché en oeuvrant sans relâche à mettre à jour le système législatif y afférent», a-t-il ajouté. Il s'agit, selon le ministre, de «la loi portant protection et lutte contre la fraude, et celle relative aux conditions de pratique des activités commerciales, dont l'élaboration est à un stade avancé au niveau des institutions concernées», ajoutant que d'autres textes de loi étaient en cours d'élaboration et visaient à régir les activités commerciales sur le marché national et au niveau des frontières. Dans ce contexte, Ahmed Saci a indiqué que les mesures relatives à la gestion du fonds d'indemnisation du transport des marchandises vers les wilayas du Sud seraient également revues à travers la révision de la liste des wilayas concernées et des produits dont le transport est remboursé. Quant au contrôle économique et la répression de la fraude, le ministre a affirmé que son secteur oeuvrait à intensifier les opérations de contrôle, en vue d'instaurer la transparence et lutter contre les pratiques commerciales illégales et la compétition déloyale, à travers l'orientation des opérations de contrôle vers la source. Près de 918.000 interventions des agents de contrôle ont été enregistrées au premier semestre de l'année 2017 au niveau du marché national. Ces opérations ont permis de dresser 113.000 procès-verbaux et près de 7000 propositions de fermeture des locaux. Au volet du commerce extérieur, la Chambre algérienne de commerce et d'industrie a été chargée de l'élaboration d'une feuille de route économique nationale, comportant toutes les informations et données sur les établissements économiques activant sur le territoire national afin de définir les contours du commerce extérieur à moyen et à long terme, rationaliser les importations et promouvoir les exportations hors hydrocarbures», a-t-il révélé. Des correspondances ont été adressées aux ministères concernés et aux walis pour apporter l'aide nécessaire aux cadres des chambres afin d'accéder aux informations requises, a ajouté Ahmed Saci. Il est actuellement procédé à la modernisation des systèmes de gestion au niveau du ministère, à travers la concrétisation du projet de raccordement des différents services locaux et du service central à Internet, ainsi que la poursuite des efforts d'amélioration des procédures d'inscription au registre du commerce.