Des dizaines de personnes ont été blessées jeudi lors d'une manifestation massive réprimée par les forces de sécurité dans la ville d'Al-Hoceïma, où la situation reste «confuse», sept mois après le déclenchement du mouvement de protestation dans cette localité de la région du Rif, ont rapporté des médias. Selon un bilan officiel relaté par les médias, 83 blessés parmi les agents de police et manifestants suite à l'usage du gaz lacrymogène par les policiers pour mettre fin à cette «manifestation non autorisée». Des témoins oculaires qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux ont dénoncé un non-respect des règles de l'usage des bombes lacrymogènes qui obéit à des normes. Selon eux, des grenades lacrymogènes ont visé des manifestants, au lieu que ces engins soient lancées par terre, c'est pourquoi expliquent-ils (les témoins), le nombre de civils blessés était important. D'aucuns présentant de graves blessures mais ont refusé de se rendre à hôpital de crainte d'être détenu, selon la même source qui a fait état d'un cas de blessé dans le coma. Pour l'heure, l'ambiance demeure «confuse» à Al Hoceima, épicentre d'une contestation qui dure depuis 7 mois. L'interdiction de la manifestation à caractère pacifique n'a pas eu raison de la détermination des habitants des villes et villages avoisinants, qui ont afflué sur Al Hoceima», selon la presse locale. «Plusieurs manifestants qui ont essayé de se rendre à Al Hoceima, en provenance d'Elmzouren, Beni Bouayach, Tamassint et les autres villages et villes avoisinantes, ont été soit enregistrés dans des fiches rouges, soit interdits de continuer le trajet par les gendarmes ou policiers postés aux entrées de la ville», indiquent plusieurs sources