Ces intoxications ont été constatées durant la période s'étalant du 1er janvier au 9 juillet 2017. En dépit de la multiplication des campagnes de sensibilisations, plusieurs cas d'intoxications alimentaires ont été répertoriés dans le pays. C'est ainsi que 2 863 cas ont été enregistrés au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière durant les six premiers mois de l'année en cours. Parmi ces cas, deux décès ont été recensés dans les wilayas de Chlef et d'El Oued. Ces intoxications ont été constatées durant la période s'étalant du 1er janvier au 9 juillet 2017. Il est indiqué par ailleurs que la wilaya de Bouira a enregistré le plus grand nombre, atteignant près de 882. Vient ensuite la wilaya de Relizane avec près de 500 cas, Jijel avec 335 cas, Mascara avec 208 cas, El Oued avec 200 cas, mais à un degré moindre pour le reste des autres wilayas. Pour le ministère de la Santé, ces intoxications alimentaires sont engendrées dans la plupart des cas par le non-respect des règles d'hygiène des mains, des ustensiles et du mode de préparation des repas alimentaires, ainsi qu'à la température de conservation et de stockage des aliments dans les réfrigérateurs. Le même département met également en garde contre la prolifération de ces cas pendant la période d'été qui est connue par l'organisation des fêtes, cérémonies et repas collectifs. Parmi les produits alimentaires qui sont à l'origine du plus grand nombre d'intoxications enregistrées suite au non-respect des règles de conservation, de stockage et d'hygiène, Mme Merzaka Belkadi, maître-assistante au service épidémiologie et de médecine préventive au CHU Mustapha Pacha, cite les glaces et certains types de viandes et poissons ainsi que le lait et ses dérivés. Selon la spécialiste, il est nécessaire de respecter les 10 règles préconisées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de prévention de ces intoxications alimentaires qui peuvent causer de nombreux décès. Parmi ces règles, la spécialiste met l'accent sur la nécessité de respecter la température et la chaîne de froid pour chaque type d'aliments, cuits ou frais, tout en les conservant, conformément aux normes en vigueur. Cela en plus de l'hygiène des cuisines, des ustensiles et de la tenue des travailleurs qui sont tenus de porter des gants, au cas où leurs mains présentent des plaies susceptibles de véhiculer des germes et bactéries, indépendamment de la lutte contre certains types d'insectes et de rongeurs porteurs de microbes. A ce propos Mme Belkadi a mis en exergue le respect des règles susmentionnées, particulièrement pendant la saison estivale qui est caractérisée par l'affluence des citoyens sur les plages, qui sont également fréquentées par beaucoup de vendeurs ambulants de divers types d'aliments qui ne répondent à aucune norme d'hygiène et à l'occasion des fêtes, cérémonies et repas collectifs. Elle a rappelé que les symptômes liés aux intoxications alimentaires, se manifestent par des troubles digestifs, des vomissements, douleurs abdominales, diarrhées aiguës, ainsi que par des troubles neurologiques pouvant conduire à la paralysie, voire même au décès, a rappelé la spécialiste. Les personnes présentant ces symptômes doivent impérativement s'adresser aux services des urgences au niveau des hôpitaux ou à la clinique la plus proche de leur lieu de résidence, pour une prise en charge rapide. Le chef de service de prévention au niveau de la direction de la santé d'Alger (DSP), le docteur Boudjemaâ Aït Ouarès a,de son côté, rappelé le programme de prévention des intoxications alimentaires spécial saison estivale, qui a été tracé par la wilaya d'Alger en 2017 et qui porte sur les activités menées par les brigades mixtes chargées du contrôle des produits alimentaires au niveau des locaux, fast-foods, restaurants, notamment collectifs, ainsi qu'au niveau des campings d'été. Il rappelle à ce titre l'instruction de la DSP d'Alger, adressée en la matière, à l'ensemble des communes et wilayas déléguées de la capitale.