De l'exterieur c'est beau, mais l'intérieur laisse à désirer L'article 49 du règlement de la copropriété stipule que l'administrateur est chargé en outre, d'administrer l'immeuble, de pourvoir à sa conservation, à sa garde et à son entretien et d'administrer les parties communes de l'immeuble (entretien, hygiène et sécurité); cet article montre on ne peut plus clairement que l'administrateur de l'immeuble n'est autre que le gardien de l'immeuble. La grogne prend de l'ampleur dans les sites qui dépendent de l'Agence de l'amélioration et de développement de logement (Aadl). La situation est désastreuse dans ces sites qui ont commencé a avoir une vie immobilière à travers leur gestion depuis 2005. La formule location-vente a mis en place une forme de gestion qui oblige les locataires-acquéreurs à respecter les clauses du contrat qui stipulent que le payement mensuel de ce qui est connu comme charges en termes de prestation relève de la filiale Gest-Immo dépendant de l'entreprise mère censée assurer en matière de gestion immobilière des ensembles immobiliers appartenant à son parc immobilier. C'est cette question relevant des charges à payer qui soulève un véritable tollé de la part des locataires-acquéreurs qui s'indignent avec force contre cette réalité de non-gestion assimilée à un état d'abandon de leurs sites par l'Aadl. La problématique telle qu'elle est posée par les locataires-acquéreurs n'est pas en rupture avec ce que dictent les clauses du contrat en matière d'obligations liées au payement des charges. Ce volet est imposé par la force de la loi qui encadre la gestion immobilière et les règles régentant la copropriété. Des sites désertés par les gardiens des immeubles Notre déplacement dans certains sites de la capitale nous a permis d'être plus près de la réalité de la gestion immobilière, et de l'état de ces sites qui se débattent dans une situation, le moins que l'on puisse dire, catastrophique. Le site Mokhtar Zerhouni, situé dans la commune de Mohammadia est un exemple de site qui se débat dans une spirale qui ne cesse de produire des scènes et une réalité intenable sur le plan de la gestion immobilière qui est dévolue à l'Aadl via la gérance qui brille par son absence totale, pour ne pas dire sa complicité directe dans cet état d'anarchie et de détérioration du cadre de vie dans ce site. Les locataires-acquéreurs de ce site sont dans un état de désarroi indescriptible au point où l'indignation se lit sur leurs visages quant à la situation qui caractérise leur site. L'un des locataires-acquéreurs du site Mokhtar Zerhouni ne cache pas son ire en déclarant que «contrairement à ce que vous voyez en apparence, notre site parmi d'autres sites aussi, est abandonné par l'Aadl, la gestion immobilière est quasi absente, les gardiens des immeubles sont ailleurs durant toute la journée, ils ont un deuxième travail, on ne les voit qu'à partir de 17h 00, c'est-à-dire qu'ils utilisent la conciergerie comme un lieu d'habitat sachant qu'ils sont payés pour ce semblant statut de gardien d'immeuble mensuellement grâce à nos charges». Ce constat amer se fait remarquer à travers l'essentiel des prestations censées être réalisées par la gérance du site en contrepartie des charges qui s'inscrivent dans le cadre d'une relation commerciale qui se définit comme prestation qui doit être payée. Donc ce n'est pas comme exigence imposée par la formule elle-même qui s'exprime à travers le payement de la traite, c'est-à-dire la facture de la location-vente. dans le même sillage, les locataires-acquéreurs nous ont montré quelques tours où ils habitent, l'absence de gardien d'immeuble est visible, nous entrons sans remarquer la présence de celui qui est nommé par la gérance comme administrateur d'immeuble. La majorité des ascenseurs est en panne Les sites Aadl de l'Algérois sont caractérisés par un élément que tous les locataires-acquéreurs vivent quotidiennement, celui du sempiternel problème des ascenseurs qui sont tout le temps en panne. Un locataire du site «Moussalaha», à Bab Ezzouar, a exprimé son malaise par rapport à cette panne récurrente des ascenseurs qui «démoralise le mental des locataires sans que cela soit résolu par les concernés de la gestion des immeubles», le locataire de ce site énumère la liste des problèmes que les résidents de ce site rencontrent depuis plus de 5 années de cela. Il fait mentionner l'état des caves qui sont inondées ce qui provoque une odeur insupportable et favorise l'invasion des moustiques de façon massive. Dans ce sens, ledit locataire souligne que «l'Aadl sait faire une seule chose, elle arnaque les locataires à travers l'argent des charges qu'elle empoche, mais la prestation est nulle, à commencer par le gardiennage des immeubles et le nettoyage des carrés qui sont abandonnés», cette image est visible, tout le monde pourrait remarquer cet état de fait comme c'est le cas au niveau du site «Les Bananiers» où la bâche à eau est défectueuse ce qui rend l'espace de l'ensemble immobilier de ce site complètement envahi par l'eau quotidiennement sans que les services de la gestion immobilière de l'Aadl agissent pour réparer le système. La majorité des locataires-acquéreurs des sites appartenant à l'agence de l'amélioration et le développement de logement se sent délaissée par la filiale Gest-Immo qui ne fait rien pour améliorer la situation dont elle est responsable. Ce que les locataires ne comprennent pas, c'est l'entêtement des services en rapport avec la gestion immobilière qui ne se soucient pas outre mesure quant à leur cadre de vie étant livrés à eux-mêmes. L'article 49 du règlement de la copropriété stipule que l'administrateur est chargé en outre, d'administrer l'immeuble, de pourvoir à sa conservation, à sa garde et à son entretien et d'administrer les parties communes de l'immeuble (entretien, hygiène et sécurité); cet article montre on ne peut plus clairement que l'administrateur de l'immeuble qui n'est autre que le gardien de l'immeuble est sommé d'assurer ces tâches telles qu'énumérées par le code de la copropriété qui délimite le champ d'intervention de l'administrateur de biens qu'est le syndic, c'est-à-dire la filiale Gest-Immo qui dépend de l'Aadl. C'est cette partie des charges que le locataire paye sans qu'il y ait en contrepartie le minimum de prestations. L'Aadl à travers les gérances qu'elle a installées dans les sites est responsable du volet relevant des parties communes touchant la conciergerie, le gardiennage, l'entretien des immeubles et les ascenseurs sans oublier aussi la réhabilitation et la promotion du cadre de vie des locataires. Les parties communes sont délaissées, la sécurité et le gardiennage sont complètement abandonnés par les agents de cette agence censée assurer cette tâche puisqu'elle est rémunérée de facto à travers ce que payent les locataires comme coût de charges telles que mentionnées dans la facture mensuelle. Vers un mouvement de non-paiement des charges Cette situation déplorable des sites Aadl a donné lieu à une mobilisation des locataires-acquéreurs en organisant des réunions et des assemblées générales pour essayer de faire bouger les premiers responsables au sein de la direction générale de l'Aadl. Parmi les initiatives que comptent mener les locataires se présente l'idée de recourir à la démarche «de non-paiement des charges pour alerter les pouvoirs publics sur la situation qui prévaut dans les sites», a affirmé un locataire-acquéreur du site «les Bananiers» qui n'hésite pas à dire que «c'est la seule façon qui reste faisable pour faire entendre notre voix et pour que les pouvoirs publics puissent connaître l'état dans lequel sont plongés les sites qui n'arrivent même pas à se doter du minimum des prestations mensuellement». La communication est le parent pauvre de la structure Aadl, nous avons essayé de voir les responsables de cette agence pour s'enquérir de la situation et comprendre ce qui se passe dans les sites. La réponse était comme à l'accoutumée «il faut formuler une demande et attendre que l'on vous appelle dans quelques jours», c'est la réponse somme toute bureaucratique qui participe dans la détérioration des relations publiques, alors que les sites se noient dans des situations de délabrement et d'abandon qui ne sont plus une affaire de preuves, mais une réalité saillante pour celui qui veut voir. L'indignation se précise, la colère est visible de la part des locataires-acquéreurs qui bougent et qui font des assemblées générales dans leurs sites pour passer à une autre étape qui consiste à cesser la relation commerciale qui a trait aux charges. Pour les locataires-acquéreurs que nous avons rencontrés, la question «des charges que nous payons ne devrait pas continuer à être la règle étant donné que les services de l'Aadl ne tiennent pas compte de nos doléances par rapport aux prestations qui sont absentes et l'état des ascenseurs et les caves ainsi que le nettoyage de nos immeubles». Les pouvoirs publics, surtout les responsables de l'Agence de l'amélioration et le développement de logement, doivent intervenir le plus rapidement possible pour trouver des solutions urgentes aux problèmes qui caractérisent les sites Aadl. Les locataires-acquéreurs ne veulent pas rompre le contrat, mais ils considèrent être dans leur droit d'exiger qu'il y ait des prestations visibles, quant aux parties communes pour lesquelles ils payent une somme qui avoisine les 3000 DA sans pour autant que cela se traduise par des services et des prestations sur le terrain.