C'est l'activisme politique aux relents électoralistes qui prévaut contre le congé estival. La forte canicule n'a pas empêché la vieux parti de se lancer dans les préparatifs pour la course électorale des locales devant se tenir avant la fin de l'année en cours. C'est donc le branle-bas de combat. Les bases locales de l'ex-parti unique sont à pied d'oeuvre dans les premières démarches qu'elles entreprennent ces jours-ci dans le cadre des préparatifs pour affronter de plein fouet la bataille des locales. En attendant que toute l'esquisse du parti du Front de Libération nationale apparaisse au grand jour, la guerre des tranchées, reposant essentiellement sur de tractations en sourdine, fait rage. Il est vrai que ce parti, ainsi que sa base locale et sa hiérarchie, ambitionne de garder sa suprématie en tant que première force politique au niveau du territoire national, d'autant plus qu'il est sorti majoritaire des législatives lors des élections du printemps dernier. Le vieux parti compte récidiver un tel exploit en raflant le maximum de municipalités. Pourquoi donc toute cette agitation et ce va-et-vient? Rien ne se fait au hasard. Du moins pas chez la vieille formation qui a pour habitude d'anticiper les événements en tâtant le terrain avant de se lancer. C'est d'ailleurs, la plus haute instance du parti, représentée par le secrétaire général du parti, qui a ouvert le bal, en mettant en place une pléiade de mesures devant prendre ses dispositions en tant que garde-fous dans le tri des postulants aux assemblées locales. Autrement dit, le Front de Libération nationale a jugé utile de délimiter les règles à mettre en valeur dans le choix des candidats devant représenter le parti lors des élections locales. Dans le tas, la hiérarchie centrale de l'ex-parti unique estime qu'il est temps de mobiliser ses troupes, tout en appelant ses bases locales à une mobilisation permanente en vue d'être à l'heure du rendez vous tout en présentant des candidats de valeur, des candidats compétents. La force de frappe de telle ou telle formation politique est reflétée par la grâce intellectuelle de ses représentants aux joutes électorales. Le Front de Libération nationale ne déroge pas à une telle règle, en invitant ses bases locales à faire valoir le parti dans le choix des candidats compétents devant assumer la mission de «consolider la position leader du parti au niveau des assemblées locales». Ce choix, à prendre en compte, est édicté par la personne de Djamel Ould Abbès qui a, dans une instruction qu'il a adressée aux superviseurs, aux secrétaires des mouhafadhas et aux présidents des commissions transitoires, mis l'accent sur la nécessité de mettre en exergue l'observation d'une pléiade de critères et de conditions devant ponctuer la confection des listes et le classement des candidats. Ce n'est pas tout. Djamel Ould Abbès n'a pas omis au passage de mettre en valeur l'impératif recours aux statuts et au règlement intérieur de son parti, en se lançant dans l'aventure électorale. Primo: l'instruction de la hiérarchie du parti est explicite dans ses alinéas, en avançant la conformité du parti au programme du président de la République. Secundo: la formation de Ould Abbés rappelle que postuler pour un mandat nécessite l'ancienneté dans le militantisme, tout en prenant en compte l'ouverture du parti à la classe juvénile. Autrement dit, le Front de Libération nationale, qui exigeait dans le temps 10 années de militantisme dans ses rangs, revoit sa copie en s'ouvrant à des jeunes compétences, hommes et femmes. Cette lourde mission incombe aux cadres des kasmas de trancher sur les candidats à présenter, tout en prenant en compte la valeur du candidat et la popularité dont il jouit au niveau de sa ville, mais également sa crédibilité, son intégrité et sa bonne réputation. Selon des sources locales, la hiérarchie centrale devra prendre en compte toutes les ob servations émises par les représentations locales du parti, les kasmas. Djamel Ould Abbès a, d'ores et déjà, mis au parfum les cadres locaux auxquels revient cette lourde mission, en indiquant qu'il s'agissait là des critères de recueil des prétendants aux assemblées locales. Au passage, il n'a pas omis d'inviter ses cadres locaux à prendre en considération, tout en les encourageant, les candidatures des jeunes candidats et des femmes, tout en privilégiant les candidatures des anciens moudjahidine, leurs enfants et des fils de chouhada. Dans un cadre, le FLN fait état de «représailles» en signifiant un niet catégorique contre les frondeurs, ayant opté pour d'autres listes, lors des législatives dernières. Dans son instruction, Djamel Ould Abbès a été catégorique en écartant des listes du parti tout candidat dissident ayant fui le parti lors des législatives de mai 2017». C'est là l'essentiel de l'événement politique qui prévaut au vieux parti ayant jugé utile de se lancer dans la bataille électorale dans ce que l'on appelle «la précampagne», bien avant que la date des locales ne soit fixée. La mission est-elle si simple pour les trois mouhafadhas d'Oran qui ont recueilli près de 600 dossiers lors des législatives, sachant que celle-ci (Oran) est représentée par 18 députés?