El Bahia vit à l'heure des législatives Plusieurs cadres ayant brigué auparavant des mandats parlementaires, ont annoncé leur retour pour la mandature 2017-2022. Le Front de libération nationale est fin prêt pour se lancer dans le printemps électoral des législatives prévues pour le début du mois de mai de l'année en cours. Le dépôt de dossiers de candidatures a été achevé dans la matinée de jeudi. Ces mêmes dossiers ont été remis en mains propres au membre du bureau politique, Mohamed Alioui, en présence de l'ancien ministre Mahi Khelil, la parlementaire Chadjaâ Aïcha et le président de la commission transitoire de la mouhafadha d'Arzew, Cheraka Benaïssa. Scoop magistral: les cadres locaux ont opté pour le silence radio en ne communiquant pas le nombre officiel des candidats postulants. Dans cette opération lancée localement bien avant l'annonce officielle de la date, le vieux parti, du moins ses cadres et militants se sont longuement préparés pour se lancer frénétiquement dans la course menant vers l'hémicycle de Zighout Youcef. Ce n'est là qu'un petit échantillon démontrant que la mission de tri des candidats devant représenter l'ex-parti unique ne sera pas une simple mission de routine. D'autant que la wilaya d'Oran est scindée en trois mouhafadhas. Si les cadres de la mouhafadha d'Arzew ont été les premiers à finaliser leur projet, il reste tout de même deux autres mouhafadhas à proposer leurs listes. Il s'agit de la mouhafadha d'Es Senia et celle d'Oran-ville. Dans cette dernière, les choses ne sont pas encore toutes stables malgré l'éviction de son ex-mouhafadh et la mise en place de l'ancien ministre chargée des Relations avec le Parlement, en l'occurrence Mahi Khelil. L'enjeu est donc de taille étant donné que plusieurs cadres ayant brigué auparavant des mandats parlementaires, ont annoncé leur retour pour la mandature 2017-2022. Si officiellement, rien n'a été communiqué, notamment en ce qui concerne l'âge des candidats, plus d'un, notamment les vieux briscards, se «targuent» de dire que les premières places seront réservées aux jeunes candidats, hommes et femmes. Dans les coulisses, rien n'indique que «certains cadres indéboulonnables» soient convaincus d'une telle velléité. Leur retour n'est pas donc incertain quitte à plonger le parti dans les zizanies lambda. En attendant les enchères et la surenchère, les cadres locaux du parti de Djamel Ould Abbès affichent un semblant de leur «connivence» et de leur entente en dépassant les clivages personnels, tout en militant pour le seul bénéfice du parti en le plaçant, comme souhaité par la direction hiérarchique, en tant que première puissance politique nationale. Il est vrai que Djamel Ould Abbès a, depuis son intronisation à la tête du secrétariat général du vieux parti, apporté sa touche en réussissant à asseoir un climat plus ou moins paisible tout en apaisant les ardeurs. Mais sa mission et celle de ses lieutenants chargés de la confection définitive des listes ne seront toutefois pas moins ardues en passant à l'action pour décider de la liste devant contenir les noms et prénoms des candidats devant représenter le parti dans le printemps électoral algérien. Pourquoi donc? Plusieurs autres cadres et militants locaux, se sentant lésés ou encore marginalisés, sont d'ores et déjà en alerte maximale. Ils n'attendent que le premier virage pour sortir de leur silence et exprimer tout haut ce que les autres pensent tout bas. «Nous n'allons pas laisser le pouvoir de l'argent primer sur le pouvoir du militantisme», dira un ex-élu local. La maison de Ouyahia n'est pas en reste de ce bouillonnement électoral. Guidé par le sénateur Abdelhak Kazitani, le RND d'Oran est omniprésent dans toutes les localités. La formation de Ouyahia a, pour le moment, opté pour le travail de proximité en se rapprochant davantage du citoyen, tout en procédant à la restructuration des bases locales. En moins d'une semaine, plusieurs actions de sensibilisations ont été menées par le bureau d'Oran. Cette action s'est soldée par l'ouverture hier, des sièges du parti au niveau des communes d'Oued Tlélat et Benfreha. Six autres sièges seront ouverts aujourd'hui dans la commune d'Aïn El Bia et un autre dans la municipalité de Sidi Chahmi. Idem pour l'administration centrale du ministère de l'Intérieur qui s'est, elle aussi, mise dans cette course électorale. Jeudi, le secrétaire général près le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mazouz Ali, a présidé la rencontre régionale axée essentiellement sur les préparatifs des élections. Dans sa déclaration phare, l'envoyé spécial du ministère de l'Intérieur a mis l'accent sur «la mise en place des tous les moyens pour la réussite du rendez-vous électoral».