«L'Algérie est passée de pays de transit à pays de résidence» C'est le deuxième cas en deux jours, après celui d'El Harrach, c'est à Boukhadra qu'une bagarre a été enregistrée. Les affrontements ont eu lieu à la localité de Boukhadra, lorsqu'un jeune de 15 ans de ladite localité, a été poursuivi par un groupe de réfugiés africains. Aussitôt, des jeunes ont riposté, poussant le groupe de migrants africains, à faire face aux jeunes de Boukhadra, sans savoir qu'ils allaient être assiégés de toutes parts. Faisant face aux jeunes, et tentant de se défendre, la situation s'est vite transformée en une bataille rangée qui a failli dégénérer. Au motif de ce cas isolé, il s'agissait de défendre un adolescent, qui aurait été victime d'agression de la part de cette communauté. Les deux camps ont été dispersés, grâce à l'intervention rapide de la police. Le bilan de cette bataille à coups de gourdins, barres de fer et gros cailloux, utilisés par les Africains, s'est soldé par le pare-brise d'un camion endommagé, dont le conducteur a tenté de sauver l'adolescent, ainsi que deux légères blessures pour deux Nigérians. Un dispositif sécuritaire a été mis en place aux points stratégiques, jusqu'à une heure très tardive de la nuit. Un incident sans connotation raciale, tout autant que celui survenu à El Harrach, où, des affrontements ont éclaté jeudi dernier, entre des jeunes et des subsahariens. Ces derniers refusant de se faire déloger des lieux occupés, se sont attaqués violemment aux services de sécurité. Une scène ravivant la colère des jeunes d'El Harrach qui, intervenant pour tenter de protéger les services de sécurité, engagent la bataille avec les Africains. Les migrants africains semblent parer à toutes interventions de la police, ce qui explique l'armada d'armes blanches et de barres de fer utilisées dans les affrontements. Plusieurs blessures légères ont été enregistrées dans les deux camps, des policiers entre autres. L'intervention de la brigade antiémeute est survenue à temps et a mis fin à ce qui s'apparentait à une vraie guerre de gangs. Ces deux cas isolés au centre et à l'est du pays, sur le comportement de ces migrants subsahariens en Algérie, n'implique qu'eux-mêmes. Il ne peut en aucun cas être généralisé au reste des Africains confondus aux populations algériennes dans la quasi-totalité des villes où ils vivent comme bon leur semble. Des comportements et des actes que l'on ne peut mettre sur le compte d'un racisme, comme rapporté sur les réseaux sociaux et par quelques ONG. D'aucuns n'ont jamais manifesté un quelconque comportement aussi hostile soit-il, encore moins raciste, à l'égard des milliers de migrants africains se trouvant en Algérie. Originaires pour la plupart du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Cameroun, de Côte d'Ivoire, du Congo et de Guinée entre autres, ces migrants subsahariens se déplacent, sans contrôle, dans toutes les villes d'Algérie, celles du Nord notamment. Ce flux inhabituel de migrants africains, sous couvert de la dégradation de la situation sécuritaire dans les pays du Sahel, pour les uns et l'extrême pauvreté pour les autres, n'a fait qu'inspirer, la compassion et la sympathie des Algériens. Deux valeurs traduisant la générosité d'un pays qui a toujours plaidé la cause humanitaire. L'Algérie, pour ceux qui l'ignorent, motivée par le droit à la vie, à la liberté et autres droits humains, a notablement adhéré et ratifié plusieurs instruments internationaux. La déclaration universelle des droits de l'homme, convention relative au statut des réfugiés, à l'esclavage et la convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, entre autres outils universels, composent la conviction de la politique algérienne. L'attachement de l'Algérie à ces principes humanitaires surtout, explique la présence de milliers de réfugiés subsahariens et syriens sur ses terres. Et c'est là une application dans le temps et dans l'espace de concepts moraux, dictés par le poids des valeurs humanitaires pour ce pays et son peuple. Une réalité vécue par des milliers de migrants africains et réfugiés qui, avec une harmonie distinguée se sont parfaitement intégrés au sein de la société algérienne. Cette dernière, elle-même avait subi, rappelons-le, les aléas de la guerre et de la pauvreté, durant 132 ans de colonialisme. L'amertume des affres du temps, sont un référent humanitaire suffisant, pour que l'Algérie vienne en aide aux différents peuples du monde, ses voisins de l'Afrique entre autres en leur offrant hospitalité dans la mesure de ses conditions socio-économiques. En contrepartie, ses hôtes se doivent de respecter un tant soit peu, les spécificités de la société algérienne. Car, outre le travail dans les chantiers du bâtiment pour les hommes et la mendicité pratiquée dans une large mesure par les femmes avec leurs enfants, d'autres migrants africains, sont source de moult pratiques négatives. Comme rapporté par Ahmed Ouyahia l'immigration africaine est «source de crimes, de drogue et...», loin du racisme, l'homme s'est prononcé sur la base d'une réalité issue du comportement de certains migrants africains. Occupant des endroits isolés, des locaux désaffectés et les sous-bois des ponts, depuis leur arrivée, ces réfugiés, persistent à vivre dans les mêmes conditions difficiles; en dépit des efforts déployés par le pouvoir algérien pour leur assurer toit et nourriture dans des centres à travers les villes du pays. En toute vraisemblance, les migrants africains vivant déjà dans leurs pays d'origine de mendicité, préfèrent maintenir le même mode de vie, charrier les âmes charitables, en l'occurrence. Bien que ne s'attaquant jamais à personne, les migrants africains en Algérie, persistent à soutenir leurs conditions difficiles. Une face cachée que la communauté internationale ignore, sur le comportement des Africains réfugiés, dont le flux ne cesse d'augmenter. Situation inquiétante à plus d'un égard, considérant les diverses déclarations du gouvernement et autres politiciens. Des déclarations qui se focalisent sur le danger de cette déferlante de migrants venus des quatre coins de l'Afrique. S'agit-il d'un lobby déstabilisateur, visant à suppléer les autres qui ont échoué en Algérie, ou bien s'agit-il réellement d'un problème humanitaire? Toutes les craintes sont légitimes. Ce qui explique le point de vue de l'Etat algérien, qui appelle l'Europe à assumer ses responsabilités dans ce drame humanitaire. Nour-Eddine Bedoui, ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a, rappelons-le, interpellé la communauté internationale, les pays européens notamment, à tenir compte de la situation. «L'Algérie est passée de pays de transit à pays de résidence», avait-il affirmé lors de son intervention à la conférence sur «les défis de la sécurité et l'approche en matière de droits de l'homme: la Réconciliation nationale en Algérie comme exemple», animée par le Conseil national des droits de l'homme (Cndh) à Alger. En somme, l'Algérie supporte un fardeau mais continue d'agir positivement, bien que les droits de l'homme soient un problème global qui nécessite une coordination complète.