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Talaguilef qu'on a perdu
DES PROJETS POUR FAIRE RESSUSCITER LE SITE TOURISTIQUE
Publié dans L'Expression le 01 - 08 - 2017


Un site enchanteur...
La région connue pour son microclimat humide abrite une faune très riche et très belle.
Le site touristique de Tala Guilef a connu des années d'or qui ont pris fin à l'apparition des premières incursions terroristes dans la région de Boghni. Il fut un temps glorieux où le nom de Tala Guilef avait une notoriété mondiale. Aujourd'hui, ni le légendaire hôtel touristique ni la station de ski ni encore moins le téléphérique qui y faisait monter les touristes ne sont fonctionnels: tout est à l'arrêt. Les lieux sont déserts. La forêt n'est plus qu'une vulgaire broussaille où règnent les sangliers.
Toutefois, l'espoir semble revivre. Le site pourrait renaître de ses cendres. Une décision gouvernementale vient d'être prise pour sa restauration. Des travaux seront bientôt lancés, selon le directeur du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou qui s'exprimait à l'APS. Après plusieurs décennies donc, le site climatique de Tala Guilef verra également la création d'une zone en son sein pour accueillir des touristes nationaux et étrangers. Une forêt récréative verra donc le jour à cet endroit pour se joindre à l'hôtel et à la station de ski hivernale.
En fait, le site touristique de Tala Guilef n'est pas le seul à souffrir des affres du terrorisme dans la wilaya de Tizi Ouzou. A Yakouren, un autre site touristique somnole depuis plusieurs décennies. La région connue pour son microclimat humide abrite une faume très riche et très belle... La biodiversité de ce lieu a attiré des touristes venus de tous les continents. Il était une fois, hélas! Yakouren est une zone touristique par excellence. Aujourd'hui, ce mystique petit recoin des hautes montagnes n'est qu'une décharge à ciel ouvert. Les habitants ont maintes fois appelé les autorités locales à cesser de dilapider ce site, mais en vain. Des actions de colère ont même été initiées par les comités de villages locaux depuis quelques années, mais sans aucune suite.
Un site enchanteur
La wilaya dee Tala Guilef, à Yakouren; de Dellys à Azeffoun, Tizi Ouzou regorge de sites touristiques le long des quatre saisons. La montagne recèle d'innombrables bijoux comme ces sites touristiques souvent enneigés. Des villages de haute montagne étaient de notoriété mondiale comme Ath Yenni et ses bijoux d'argent et Aït Hichem avec ses tapis. Vers le nord, la mer bleue azur de la Méditerranée s'étend de Tigzirt à Azeffoun sur une centaine de kilomètres avec des plages au sable doré.
Boghni, une descente aux enfers après un élan de développement mort-né La daïra de Boghni sur laquelle est situé le site touristique de Tala Guilef a connu un développement économique sans commune mesure dans les années 80. En effet, Boghni était devenue en l'espace de quelques années, une véritable région accueillant une industrie diverse très dynamique.
Des usines de fabrication en tous genres au côté d'une vive industrie manufacturière liée à l'agroalimentaire fleurissaient. En ces temps-là, Boghni était connue pour les gâteaux délicieux qui y étaient fabriqués. L'extinction de cette industrie florissante a hélas accompagné la disparition de ce site touristique qui n'a pas fini d'amorcer sa régression. Il n'y a pas si longtemps, le site a fait l'actualité mondiale durant plusieurs semaines, non pas grâce au tourisme, mais à cause d'une histoire de kidnapping. En effet, un des rares touristes qui osaient encore s'y aventurer avait été kidnappé avant d'être tué quelques jours plus tard.
Cependant, l'espoir de voir revivre le site de Tala Guilef est mince si le projet n'est pas inséré dans une démarche globale de développement de l'industrie touristique. Aucun site ne peut vivre indépendant des autres existants dans la wilaya. Le tourisme moderne implique les sites qui attirent les touristes les uns les autres. La démarche doit également prendre en considération les métiers de l'artisanat et les produits agricoles du terroir. Ces atouts convergent tous vers une stratégie globale de développement du secteur qui souffre encore beaucoup plus de l'absence d'une vraie stratégie intégrée de développement.
Le sous-développement ne signifie aucunement pauvreté. Jusqu'à hier, les artisans exposant à Ath Yenni affirmaient tous souffrir du manque de vente. Si ces derniers ne vendent pas, les chances de pérenniser leurs métiers traditionnels s'amenuisent. Tout le monde d'ailleurs s'accorde sur la nécessité de développer le secteur du tourisme, mais peu de gens sont prêts à suivre le chemin moderne menant vers cet objectif.
Un grand puzzle touristique
Aujourd'hui, malgré les voeux pieux des pouvoirs publics, il n'en demeure pas moins que sur le terrain le secteur est moribond. Les plages de Tigzirt et Azeffoun sont gérées à l'à-peu-près. Les statistiques données chaque fin de saison annonçant les touristes par millions ressemblent plus à de la science-fiction qu'à la réalité. Car en effet, le commun des mortels s'interroge sur ce chiffre rocambolesque qui dénombre des millions de touristes sans que jamais un touriste ne soit aperçu dans les parages. De vraies statistiques basées sur des chiffres réels sont nécessaires pour déceler les points forts et les points faibles du secteur pour élaborer des stratégies efficaces pour son développement. Ces chiffres invraisemblables ne sont que le reflet d'une gestion dépassée par le temps. L'esprit le plus simple se rendrait compte de la supercherie sachant que les infrastructures d'hébergement ne peuvent pas contenir quelques milliers de touristes. D'ailleurs, les hôtels n'ont de touristique que le nom, car la majeure partie d'entre eux ne vit que par les rentrées des snacks-bars fréquentés généralement par les retraités du coin.
Un autre fait renseigne également sur cette gestion inadaptée du secteur, les fêtes traditionnelles. Objectivement, celles-ci sont destinées à promouvoir et vendre les produits locaux. Jusqu'à hier, les faits sont têtus. 70 artisans bijoutiers exposent à Ath Yenni dans l'espoir de vendre leur produit, alors que le potentiel d'acheteur règne sur les villes littorales de Tigzirt et Azeffoun. Les responsables refusent d'admettre que des idées nouvelles existent et puissent être portées par d'autres personnes qu'eux. Les artisans en sortaient largement bénéficiaires s'ils pouvaient profiter de la présence des centaines de milliers d'estivants. Les organisateurs de ces fêtes peuvent songer par exemple à l'intercommunalité. Des chapiteaux indiquant la tenue de la fête dans son village initial peuvent être disposés sur les abords des plages afin de profiter de ce potentiel d'acheteur.
Enfin, l'espoir existe toujours, car la beauté enchanteresse des sites de la wilaya est éternelle et intrinsèque. Le sous-développement est conjoncturel et étroitement relié aux stratégies élaborées dans une période donnée. Les générations futures trouveront ces lieux dans un état bon ou mauvais, mais elles les trouveront quand même. Les responsables changent, mais Tala Guilef restera Tala Guilef. Il n'y a que l'état des lieux qui renseignera les générations futures sur la compétence des hommes ayant eu la responsabilité de gérer ces lieux.


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