Le siège du FLN «De nouvelles têtes seront nommées au sein de cette instance dans les prochains jours», affirme une source proche du parti. Le FLN s'apprête à faire sa toilette. Le secrétaire général, Djamel Ould Abbès, compte opérer des changements au sein de son état-major. L'équipe du bureau politique ne sera plus la même. «De nouvelles têtes seront nommées au sein de cette instance dans les prochains jours», affirme une source proche du parti. Ould Abbès veut insuffler une nouvelle dynamique au sein du bureau politique à la veille des élections locales. Cette action est motivée par l'obligation de résultats. Après la perte de plus de 50 sièges aux législatives de mai dernier, le patron du parti ne veut pas garder la même équipe pour les élections locales. Ce changement sera le premier du genre depuis sa désignation à la tête du parti le 22 octobre 2016. Ses adversaires lui ont beaucoup reproché le maintien de l'équipe de Amar Saâdani. Or, Ould Abbès qui est venu avec pour mission de rassembler les rangs du parti n'a pas voulu empirer les choses. Suite au scénario des législatives, le patron du parti a toutes les raisons pour procéder à un changement de son équipe. Il va saisir l'occasion pour faire le ménage et se débarrasser de quelques membres encombrants qui étaient impliqués dans des scandales lors des dernières législatives à l'image de l'ex-député, Salima Othmani. Le départ récemment de Moussa Benhamadi, conseiller chargé de la communication et son remplacement par Bouguettaya a juste ouvert une brèche pour d'autres changements. A en croire certaines sources, plusieurs membres seront appelés à rendre le tablier. Le secrétaire général va sacrifier ceux qui n'ont pas réussi dans l'installation des commissions électorales. L'opération a été émaillée par des incidents à travers plusieurs wilayas, une image qui traduit le malaise au sein de la base. La nouvelle composante sera donc soumise à l'approbation de la réunion du comité central qui se tiendra les 22 et 23 octobre prochain. Au lieu de convoquer une session extraordinaire, Ould Abbès préfère temporiser jusqu'au 22 octobre pour avoir l'aval du comité central. Ce dernier ne veut pas perturber la mise en application de sa feuille de route pour le rendez-vous des locales. Afin de mieux se préparer à cette échéance, la direction a tracé tout un agenda avant septembre pour l'élaboration des listes de candidatures. Celle-ci veille à plus de rigueur dans l'élaboration des listes pour éviter les erreurs des législatives et les scandales des ventes de places. Ce n'est pas tout. A l'instar du bureau politique, le secrétaire général a procédé auparavant à des changements au niveau des structures locales. Des mouhafedhs récalcitrants ont été également limogés, à l'image de celui de Aïn M'lila, Beni Abbès et Abadla à Béchar. Ces derniers ont été soupçonnés de «défaillance» lors des dernières élections législatives. Le successeur de Amar Saâdani veut apporter des correctifs au fonctionnement des structures du parti avant les élections locales et d'assurer le soutien du comité central à sa démarche. Lors de la session d'octobre prochain, le comité central va faire le bilan de la direction actuelle. Ould Abbès n'écarte pas de soumettre son mandat au vote si la majorité des membres du CC le souhaitait. Devant les contestataires qui appellent à son départ, le chef de file se montre déterminé à jouer la transparence. «J'ai été élu par le comité central le 22 octobre 2016. Le 22 octobre prochain, il y aura un comité central, et s'ils réunissent le nombre suffisant de signatures, je n'aurai qu'à me plier à la décision du CC. Moi, je n'ai aucune ambition politique. Mon avenir est derrière moi.», a-t-il déclaré dans un entretien accordé à L'Expression, il y a deux semaines. Il sera également question d'examiner le sort de certains cadres qui vont être traduits devant la commission de discipline avant la tenue de cette session.