Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, a envisagé lundi de demander des «éléments additionnels» pour la force onusienne en Centrafrique à l'issue d'une visite de deux jours à Bangui. «Nous avons expliqué que nous tiendrons informé le Conseil de sécurité de l'évolution de la situation pour éventuellement revenir vers lui pour des mesures additionnelles si on le juge souhaitable», a-t-il déclaré après une rencontre avec le président Faustin-Archange Touadéra. Ces mesures peuvent se traduire «par une demande d'éléments additionnels», a précisé M.Lacroix. «Il y a un sentiment de très grande pression sur les ressources de la force», a constaté le secrétaire général adjoint. La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) compte quelque 12.500 soldats et policiers dans ce pays de 4,5 millions d'habitants qui peine à se relever du conflit entre groupes armés Séléka prétendant défendre la minorité musulmane et anti-Balaka majoritairement chrétiens. Neuf Casques bleus ont été tués depuis mai dans la région de Bangassou (sud-est) à la frontière avec la République démocratique du Congo. M. Lacroix a par ailleurs annoncé que les Nations unies étaient en contact avec la Zambie et la Tanzanie pour remplacer les quelque 600 soldats du contingent congolais. Ils ont été priés de rentrer à Brazzaville en juin à la suite d'un rapport des Nations unies accusant certains éléments d'abus sexuels et d'indiscipline. «Nous avons bon espoir que d'ici la fin du mois d'août nous aurons déjà une arrivée partielle mais assez substantielle de nouveaux contingents», a-t-il assuré.