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Les sciences exactes aux oubliettes
BACCALAUREAT À BLIDA
Publié dans L'Expression le 05 - 06 - 2005

Les filières les plus importantes sont les lettres et les sciences humaines
Quinze mille cinq cent quarante-cinq est le nombre de lycéens qui passeront l'examen du Bac pour cette année dans la wilaya de Blida. Le constat pour cette session est semblable aux sessions des années 2000 où on assiste à une forte présence féminine parmi les candidats. Dans ce sens, on dénombre 9516 filles pour 6029 garçons parmi lesquels, respectivement 1670 et 1508 candidats libres. Hormis le phénomène de la «féminisation» de nos lycées ces dernières années, les chiffres relatifs aux différentes branches font état d'une dominance de la filière des lettres et sciences humaines au détriment des branches techniques et matheuses alors qu'il y a une dizaine d'années, le Bac appelé «mathélème» ou scientifique était le plus répandu.
Pour cette année donc, on enregistre 13.851 candidats représentant l'enseignement général, et 1694 seulement représentant l'enseignement technique. Les filières les plus importantes sont les lettres et les sciences humaines (4445 candidats), suivi des sciences naturelles (3361 candidats) et des branches relatives à l'économie et à la comptabilité (1725 candidats). Tandis que les classes spéciales maths, c'est carrément les oubliettes, et ce depuis la fin des années quatre-vingt-dix.
Pour l'anecdote, un jeune lycéen de la ville des Roses était obligé il y a de cela quelques années de s'inscrire dans un lycée algérois puisqu'il voulait à tout prix poursuivre en sciences exactes alors que cela lui a été impossible à Blida pour absence de classes pour les matheux. Son amour pour les maths et la physique l'ont poussé non seulement à changer carrément de ville mais surtout de mener un cursus excellent à l'Ecole polytechnique et d'être aujourd'hui, un jeune chercheur avéré dans les universités parisiennes, et ce, malgré son âge qui ne dépasse pas le quart de siècle.
Peut-on dire qu'il y a d'autres doués pour les sciences «purement exactes» et qui ont été voués à l'échec parce qu'ils n'ont pas trouvé leur milieu en se heurtant par la force des choses à des sciences qui ne sont pas les leurs? Bref, et en l'absence d'un équilibre entre les différentes sciences, ce décalage est-il le fruit d'un choix spontané de la part des lycéens ou c'est juste une politique de l'Etat visant à donner un peu plus d'importance aux sciences humaines d'une manière générale? Une chose est sûre, c'est que le temps du recrutement massif des administrateurs et agents d'administration d'une manière générale, la part de la fonction publique n'est plus d'actualité. Ce décalage semble ne pas répondre à la réalité économique d'une importante wilaya comme Blida.
Cette dernière connaît en permanence la création de PME-PMI dont le nombre dépasse aujourd'hui les 10.000 et fonctionnant beaucoup plus avec un personnel technique. D'ailleurs, les ingénieurs et les techniciens supérieurs ont plus de chances de trouver un emploi dans les petites ou moyennes entreprises ou autres types de société, alors qu'un licencié en sciences juridiques ou sociales à titre d'exemple est souvent obligé de chômer ou de «jober» temporairement, sinon, il ne lui reste que de tenter sa chance dans le fameux magistère, et ce, afin d'assurer au moins un poste d'enseignant à l'université.
Malheureusement, les places très limitées font qu'il est impossible de répondre favorablement au moins au quart des postulants surtout quand on sait que pour une trentaine de postes, plus de 500 étudiants s'inscrivent annuellement pour passer ce concours rien qu'au niveau de la Faculté des sciences juridiques de l'université de Blida. Selon le chargé du dossier pré-emploi au niveau de la direction de l'emploi de la wilaya de Blida, M.El Hadj Mohamed Abdelkader: «On a du mal à placer les postulants à un poste de travail ayant un diplôme dans les sciences sociales ou humaines dans la mesure où les employeurs n'offrent que très rarement des emplois liés à ce genre d'études» a-t-il dit. Peut-on dire que nos lycéens et étudiants sont finalement victimes, par manque d'information, dès la classe de seconde? Savent-ils qu'elles sont les études où on a moins de risques de subir les affres du chômage.
Sont-ils conscients que leur wilaya est à vocation industrielle et que tout son tissu qui recèle des milliers d'entreprises et de sociétés et qui ne cesse de connaître un développement aura toujours besoin, en dehors du staff administratif, d'un nombre important de techniciens ou d'ingénieurs dans les différents domaines? Sensibiliser les lycéens sur les tendances de l'emploi en prenant en charge leurs capacités et leurs aptitudes intellectuelles demeurent indispensable pour que le choix du futur étudiant soit basé sur l'objectivité, au profit de son avenir et pour le développement du pays.


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