Cette année encore le cursus des lycéens a été perturbé par les grèves cycliques. Les épreuves du baccalauréat, session 2005/2006 ont débuté, hier matin, à travers l'ensemble du territoire national où près de 560.000 candidats subiront cet examen d'une durée de cinq jours, dans l'objectif de décrocher un laisser-passer pour l'université. Le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, a indiqué, hier, que 60% des 559.476 candidats aux épreuves du baccalauréat à l'échelle nationale sont des filles. Intervenant à Béchar où il a donné le coup d'envoi officiel de cet examen, il a estimé que ce taux reflète tout l'intérêt que porte l'Etat à la scolarisation de cette frange de la population. Il a également estimé que ce taux a été atteint grâce aux réalisations qu'a connues le secteur de l'éducation en matière d'infrastructures pédagogiques. «L'Algérie est l'un des rares pays en développement à avoir atteint ce taux de scolarisation de filles», a indiqué le ministre. Concernant les épreuves du Bac, M.Benbouzid a insisté sur l'amélioration des conditions du déroulement de cet examen, qui coïncide avec le début de la saison des grandes chaleurs au Sud. Dans ce sens, il a annoncé, l'ouverture, l'année prochaine, d'un centre régional de correction du Bac à Béchar pour prendre en charge les wilayas du sud-ouest du pays, sachant que la correction des copies se fait actuellement au centre régional de Saïda. Toujours dans le cadre de l'amélioration des conditions de déroulement des épreuves, le ministre a annoncé que 100 millions de dinars seront destinés à la wilaya de Béchar, dans le cadre du programme «Spécial sud» pour doter tous les établissements en humidificateurs et climatiseurs afin de permettre aux candidats de faire face à la chaleur. Cette année encore, le cursus des lycéens a été perturbé par les grèves cycliques menées par les syndicats autonomes. Mais l'expérience nous a montré que les débrayages n'ont jamais influé sur les résultats du Bac. Durant la tournée que nous avons effectuée, hier, à travers les lycées d'Alger, les bacheliers des deux filières scientifique et littéraire, qui ont eu, comme premières épreuves, la littérature arabe et l'anglais, se sont montrés plutôt sereins. «Le plus dur sera entamé à partir de demain», atteste Feriel rencontrée au lycée Thaâlbia, à Hussein Dey. Effectivement, les matières de spécialité seront à l'honneur à partir de ce matin. Et sur ce plan, les étudiants ont affiché une certaine crainte dans la mesure où une bonne partie d'entre eux n'ont pas achevé le programme, à cause principalement des grèves. Par ailleurs, par filière, les «sciences de la nature et de la vie» viennent en tête du classement avec, 207.703 candidats, suivies par les «lettres et sciences humaines», avec 196 969 candidats, «les lettres et sciences islamiques», 41.667 candidats, vient ensuite la filière «gestion et économie», avec 32.353 candidats inscrits. Au niveau de toutes les wilayas du sud-est du pays, les examens se sont déroulés dans «de bonnes conditions organisationnelles». C'est le cas pour les autres régions du pays. Par ailleurs, cinquante-quatre lycéens de l'Ecole internationale algérienne Malek-Bennabi de Paris ont entamé, hier, les épreuves du baccalauréat dans de bonnes conditions. Les 54 candidats au Bac se sont déclarés optimistes en affrontant les épreuves dans les filières scientifiques, lettres et sciences humaines, et langues étrangères. Dans une déclaration à l'APS, Mme Rougabi Rachida, cadre au ministère de l'Education nationale, venue spécialement d'Alger pour apporter les sujets, a évoqué «les bonnes conditions d'accueil et une organisation qui se déroule sans problème aucun»