Le décret présidentiel devant dissoudre les assemblées élues sera promulgué d'ici la fin juin. Les rounds de discussions entamés depuis le début de l'année ont repris entre un groupe de représentants des archs et des représentants du gouvernement et qui s'attellent à trouver les mécanismes ayant trait à la concrétisation de la plate-forme d'El Kseur. Rappelons que les négociations ont cessé le 17 mai dernier à cause du plan de charge du chef de l'Exécutif, occupé avec la présentation de la déclaration de politique générale devant l'APN. Le volet politique accapare le gros des pourparlers entre le groupe dialoguiste et les légats mandatés par Ouyahia s'agissant notamment de la question relative au retrait des élus des APC/APW de la région frondeuse. Une question au demeurant qui tend vers le dénouement, puisque les trois partis composant l'Alliance présidentielle à savoir le FLN, le RND et le MSP ont, lors de leur réunion au sommet, avant-hier lundi, au siège du parti islamiste et qui a vu la remise des commandes à ce dernier, pris la résolution de soutenir le dialogue. Dans le communiqué sanctionnant la rencontre , il est clairement précisé que les alliés sont tombés d'accord pour l'organisation des élections partielles en Kabylie comme le stipule l'accord conclu en février dernier entre les négociateurs des archs et l'Exécutif. La dissolution des assemblées élues se fera par décret présidentiel lequel, nous dit-on, sera promulgué d'ici la fin juin sauf imprévu. Cependant, et de toute évidence, les élections ne seront organisées qu'après que le parti du FLN ait terminé les opérations de renouvellement de ses structures de base. D'ailleurs, c'est pour cela que Belkhadem, le secrétaire général du parti, a demandé à ses partenaires, lors de la réunion au sommet de la Troïka, de lui accorder le temps nécessaire avant l'entame des grands dossiers nationaux jusqu'à la fin de cette mission qui prendra fin selon le leader du FLN, le 31 juillet. Il faut s'attendre donc au retrait de rétifs du FLN, notamment ceux de Béjaïa qui ont voulu nous dit-on, négocier leurs démissions. Il y aura également dans le sillage de ses nouveaux rebondissement, la révision des codes communal et wilayal qui devra définir les prérogatives des élus d'autant plus que «l'opération mains propres» initiée par Ouyahia dans le but de moraliser la vie publique a quelque peu brouillé les cartes et provoqué une levée de boucliers de la part surtout du FLN qui s'est senti ciblé et visé par cette campagne de dénigrement de ses élus. Nous avons appris auprès d'un représentant des dialoguistes qu'une réunion des responsables du mouvement citoyen aura lieu ce jeudi pour discuter de cette question et faire l'évaluation des tractations avec le gouvernement qui amorce un tournant décisif. Puisque la sixième incidence qui concerne les «indus élus» est de loin la revendication politique la plus importante après la reconnaissance de tamazight langue nationale et officielle. Nous avons appris, par ailleurs et c'est une éventualité très plausible, que les membres des archs pourront se présenter aux élections partielles qui seront, nous dit-on, organisées au mois de septembre prochain avec la rentrée sociale. Il est à noter que le ministre de l'Intérieur avait déclaré dans une sortie antérieure que toutes les conditions sont réunies pour la tenue d'élections anticipées en Kabylie. Sur un autre chapitre, l'Alliance présidentielle a réitéré son soutien et son adhésion au programme du président de la République et la conjugaison des efforts et la disponibilité de tous leurs militants et cadres à oeuvrer à la réussite de la réconciliation nationale «qui assure, indique-t-on, la stabilité et la sécurité de l'Etat». Le triumvirat a insisté sur la concertation qui doit être systématique entre les partenaires. Ce qui nécessite «des rencontres périodiques, ajoute-on, pour se concerter et débattre des dossiers nationaux».