En désespoir de cause, ces étudiants floués, menacent de se lancer dans des mouvements de protestation. 500 candidats libres de la société Sonatrach qui se sont présentés mardi dernier à l'institut national de Tipaza pour passer les examens de CED, ont été surpris par une décision de report des épreuves, voire de leur annulation pure et simple. Choqués par cette décision qui remet en cause des années de labeur, les étudiants ont tenté d'en savoir plus. La directrice dudit institut, lequel devait servir de centre d'examen, leur a expliqué que ce qui leur arrivait était à mettre sur le compte du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. «Nous vivons dans l'angoisse depuis qu'ils nous ont écartés. En fait, on nous dénie un droit», nous a déclaré avec amertume un étudiant. D'autres étudiants, qui partagent cette inquiétude, nous indiquent que «chaque année les étudiants de Sonatrach passent les examens de CED qui est considéré comme l'un des concours les plus importants en Algérie. Et du jour au lendemain, cette mesure qu'on peut qualifier d'extrême, nous est imposée par certains responsables qui ne se soucient guère de notre avenir. Le plus grave dans tout cela c'est qu'on a nous dit que les candidats de notre filière à l'institut de Kouba ont été interrompus en plein examen et invités à sortir contrairement à d'autres candidats des autres sociétés qui se sont présentés pour l'examen. D'ailleurs, c'est le même scénario qui s'est répété pour tous les étudiants qui se sont présentés dans d'autres centres d'examen sur le territoire national.» En désespoir de cause, ces étudiants floués, menacent de se lancer dans des mouvements de protestation. L'annulation subite de ces examens, alors même que les étudiants s'étaient inscrits régulièrement et avaient payé les droits afférents à cette inscription, constitue pour eux un fait incompréhensible qui nécessite des explications de la part des autorités concernées car, on ne joue pas ainsi avec l'avenir de centaines de jeunes qui ont durement travaillé en vue de l'obtention de ce diplôme et qui risquent de voir leur avenir remis en cause. Les étudiants, outre de demander des explications et le respect de leurs droits, menacent par ailleurs de déclencher un vaste mouvement de protestation pour être rétablis dans leur droit et en appellent aux autorités et au gouvernement. Il nous a été impossible de prendre attache, dans la journée d'hier, avec le ministère de la Formation professionnelle. A chaque fois, c'était la même réponse: «Le responsable n'est pas là, veuillez rappeler plus tard», ou alors c'est le téléphone qui sonne sans que personne ne décroche.