L'échéance approche à grands pas Au-delà du soutien au programme du président de la République, la rivalité électorale est toujours de mise entre les deux appareils. La montée de la contestation des listes de candidatures du FLN pour le double scrutin (APC-APW), prévu durant l'automne prochain, est perceptible au niveau de plusieurs mouhafadhas et kasmas à travers de nombreuses wilayas du pays. La presse locale rend compte de ce genre de conflits quotidiennement. «Au-delà du soutien au programme du président de la République, qui constitue un dénominateur commun aux deux alliés stratégiques, la concurrence est toujours de mise entres les deux partis», a indiqué Sadek Bouguetaya qui a minimisé l'impact de la nomination du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement sur les résultats des élections locales. En outre, ces conflits internes récurrents, nourris par la manière avec laquelle sont choisis les candidats aux élections locales, amplifient le mécontentement dû aux législatives du 4 mai dernier et risquent d'affaiblir le parti en faveur de son rival le RND. Les structures locales du FLN, le parti qui contrôle actuellement la majorité des assemblées élues locales, enregistrent aussi bien un rush de candidats à la candidature que de contestations internes. Selon le chargé de communication du FLN, Sadek Bouguetaya, «les militants contestent la composante des commissions de candidature malgré le fait qu'elle soit issue des assemblées générales électives tenues au niveau de chaque kasma, en prenant en compte la structure sociologique de la circonscription électorale». «Dans certaines kasmas et mouhafadhas, un ou quelques membres desdites commission ou leurs proches décident de se porter candidats à la dernière minute, d'où le mécontentement enregistré à travers des communes et wilayas concernées. Cet état des lieux a poussé d'ailleurs le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, à décider de présider les commissions de candidatures de pas moins de cinq wilayas, à savoir la capitale, Blida, Tlemcen, Tiaret et M'sila, des wilayas qui connaissent des conflits autour des listes de candidatures», d'après Sadek Bouguetaya, membre du bureau politique du FLN. Les contestataires des wilayas sus-indiquées, se sont déplacés lundi dernier à Alger pour porter la contestation devant le siège national du parti. Ces derniers contestent, notamment l'opération du choix des candidats, en dénonçant de nombreux dépassements enregistrés. «Des personnes étrangères au parti ont voulu se porter candidats sur les listes de candidatures FLN, ou encore, la création de kasma et coordinations parallèles pour superviser la commission de candidature aux élections locales», sont, entre autres, griefs retenus par les contestataires. D'autre part, le RND qui a complètement décentralisé l'opération de choix de candidats comme lors des dernières législatives compte poursuivre sur cette trajectoire ascendante en matière de performances électorales, a indiqué hier le porte-parole du parti, Sadek Chihab. A l'exception de quelques petits problèmes enregistrés à Constantine, l'opération de choix de candidats se déroule sans anicroche, a-t-il fait savoir.Pour notre interlocuteur, l'apport de Ahmed Ouyahia au parti sur le plan des résultats à l'issue des élections locales, après sa nomination au poste de Premier ministre, sera indispensable. «Il n'est pas exclu que le secrétaire général anime quelques meetings», selon Chihab. Par ailleurs, le FLN a fixé le dernier délai pour le dépôt des listes de candidatures pour le 27 août prochain. C'est aux membres du bureau politique présidé par le secrétaire général, auquel revient le choix des noms des deux premiers candidats qui devront piloter les listes de candidatures du double scrutin(APC-APW) des communes dépassant les 100 000 habitants. En fait, presque tous les chef-lieux des 48 wilayas entrent dans ce cas de figure, auxquels s'ajoutent de nombreuses autres communes. Au total, le choix des têtes de listes de candidatures au renouvellement des membres des APC de près de 70 communes, des plus riches d'Algérie, échoit à la direction nationale, sachant que 60% des communes en Algérie, soit environ 900, sont des localités classées pauvres.