Après que les parents ont prodigué les derniers conseils, et après les collégiens, c'est au tour des lycéens, avec un esprit tendu et la peur au ventre, que les candidats au Bac affrontent, depuis hier, l'examen tant appréhendé. Après un cursus scolaire sans faute, pour cette année 2005, ils sont 13.094 candidats à vouloir atteindre un rêve appelé «Bac». Pour l'enseignement général, on enregistre 8321 scolarisés et 3780 candidats libres. Quant à l'enseignement technique, ils sont 993 dont 158 candidats libres. 2145 professeurs assureront la surveillance des candidats, avec 3740 autres en réserve, prêts à intervenir en cas d'absence. Pour ce qui est du personnel encadreur, ils sont au nombre de 353. La panoplie d'épreuves formant l'examen du Bac se déroulera au sein de 40 centres répartis à travers toute la wilaya d'Annaba. Le lycée Saint Augustin, comme chaque année, sera réquisitionné afin d'abriter l'armada de professeurs chargés de la correction des copies du Bac. Annaba détient la palme d'or concernant les candidats en détention. Pour l'année 2005, elle enregistre 32 candidats détenus qui ne considèrent en aucun cas leur détention comme la fin de leur vie. Ils tentent plutôt de se ressaisir et sortir de prison avec un diplôme en main, au lieu d'une arme blanche. D'ailleurs, il faut signaler que les facilités pénitentiaires encouragent fortement le sujet à s'orienter vers l'enseignement. Chaque année, Annaba enregistre un nombre croissant de postulants aux différentes épreuves scolaires. Autre point marquant de ce Bac 2005, la gent féminine se taille la part du lion avec 63% de l'ensemble des candidats. Cela ne peut signifier que les filles sont plus studieuses et plus ambitieuses que les garçons. En attendant l'arrivée à l'université, les 13 094 candidats devront rester sur leurs nerfs et en plein stress jusqu'au 6 juillet, date des résultats. Une attente aussi dure que l'épreuve du Bac lui-même. Quant aux parents, ils vont partager le cauchemar de l'attente avec leurs enfants et devront, dans la plupart du temps, affronter l'annonce des résultats à la place de leur progéniture.