L'Algérie est appelée à faire le point sur son expérience relative à la gestion des catastrophes. Pour mieux gérer les lendemains d'une catastrophe, des méthodes et des mesures s'imposent et doivent être appliquées. Dans ce cadre, des experts de dix pays du bassin méditerranéen occidental débattent cette question, depuis hier, à l'Institut de criminologie de Saoula (Alger). L'entrevue est importante à plus d'un titre, puisque l'objectif escompté est d'échanger les informations et les expériences entre les experts européens et maghrébins en matière de procédures, de méthodes de gestion et d'identification des victimes de catastrophes. Les prévisions annoncent une coopération d'envergure en la matière. L'Algérie est appelée à exposer la situation nationale et expliquer son expérience relative à la gestion des catastrophes, notamment en ce qui concerne les aspects organisationnels, les études de cas, les méthodes de travail et les techniques utilisées en matière d'identification des victimes de catastrophes. Dans le sillage, l'on a expliqué que la présentation de l'expérience algérienne en matière d'identification des victimes se fera à partir d'études et expertises sur des victimes lors des attentats terroristes à l'explosif, lors des inondations du 10 novembre 2001, lors du crash d'avion à Tamanrasset le 6 mars 2003 et lors du séisme de 21 mai 2003. Cette réunion, tenue à huis clos, traitera en outre des procédures de coopération, d'assistance technique pour ce qui est de la stratégie commune dans la promotion de la qualité de gestion des lieux de catastrophes et l'identification des cadavres. C'est, en un mot, les grands volets de cette stratégie de coopération ambitionnée et qui devra sûrement servir à des gestions communes des catastrophes au niveau du Bassin méditerranéen occidental. Il est question aussi, selon M.Mohamed Issouli de la police criminelle algérienne, de l'élaboration d'un plan de gestion technique et de chercher une nouvelle procédure d'identification, hormis l'ADN qui, d'après lui, revient plus cher. En référence à ses explications, les experts des dix pays euro-maghrébins discuteront également des stratégies et des politiques devant consolider les rapports d'association et de partenariat. Faut-il rappeler dans la foulée que la police scientifique et technique algérienne s'est dotée récemment d'un laboratoire d'analyses d'empreintes génétiques ADN. Les travaux de cette rencontre se poursuivront aujourd'hui et des recommandations, souligne-t-on, des plus importantes seront adoptées par les participants.