On ne le répétera jamais assez, le problème des décharges publiques au niveau de certaines communes côtières de Béjaïa - pour ne pas dire toutes - à savoir Tichy, Boukhelifa et Aokas, ne cesse de se poser avec acuité. En effet, instruites il y a près de trois ans, par le wali lors d'une visite de travail dans ces localités de dégager un site commun devant abriter ces décharges et ce, pour un meilleur déroulement de la saison estivale, les autorités locales respectives de ces communes après plusieurs tentatives les saisons passées, n'ont rien fait depuis. Pour ce qui est de la municipalité de Boukhelifa, qui ne dispose pas d'une décharge publique et où le ramassage d'ordures ne se fait plus depuis des années, ces ordures et autres détritus se trouvent tout bonnement entassés dans les différents coins des localités de la circonscription, offrant ainsi une image hideuse notamment au niveau des villages du littoral, à savoir El Maghera, El Djabia, PK 7 et PK 10. «Devant l'absence des services concernés, on incinère nous-mêmes les immondices», nous déclare-t-on, non sans nous faire part des désagréments de la fumée qui s'en dégage. Par ailleurs, concernant Tichy, après avoir essayé différents sites, l'APC a finalement opté, sous la pression des habitants riverains, pour un remplacement des plus controversés. Et pour preuve, le site en question se trouve en pleine forêt, l'une des rares d'ailleurs de par sa densité en chênes-lièges et sans aucun aménagement. Le plus grave c'est que les incinérations pratiquées de temps en temps, notamment en cette période de grandes chaleurs, peuvent embraser à tout moment tout le massif forestier surplombant la localité de Tichy et ses environs immédiats. Quant à la commune d'Aokas, faute d'un site approprié, elle avait implanté sa décharge en bordure de la RN9 à l'entrée de la ville, ce qui a encouragé des particuliers, notamment des entrepreneurs, à venir y décharger leurs gravats et ce, au moment où une autre poussait sur la bande verte au bord de la mer. Seulement, pour les besoins de la saison estivale, on a procédé à leur délocalisation non sans pour autant laisser des séquelles sur l'environnement. En attendant, il est temps, voire indispensable que les autorités de ces communes se concertent pour dégager un site commun adéquat pour l'implantation d'une décharge à même de préserver la vocation touristique de ces localités côtières.