La Jordanie et l'Irak ont rouvert leur unique poste-frontière, fermé depuis la prise de contrôle en 2014 de zones frontalières par le groupe terroriste «Etat islamique» (EI), non sans sécuriser la route qui relie les deux capitales, selon un communiqué commun. «Les deux gouvernements ont annoncé avoir rouvert le poste-frontière, appelé Trebil en Irak et al-Karameh en Jordanie, «après avoir sécurisé la route internationale contre les attaques des bandes criminelles». Cet axe majeur, qui relie la frontière à Baghdad, (Ndlr: poste-frontière est situé à 370 km d'Amman et 570 km de Baghdad), traverse la vaste province orientale d'al-Anbar, majoritairement désertique et où se trouve l'un des derniers bastions de l'EI en Irak. Les terroristes de l'EI tiennent encore les localités de Rawa, Anna et al-Qaïm, à plus de 200 kilomètres au nord de Trebil, le long de la frontière avec la Syrie.«Cette réouverture va faciliter la circulation des personnes et des biens dans les deux sens», poursuit le communiqué. L'Irak est bordé par la Jordanie et la Syrie à l'ouest, par l'Iran à l'est et par l'Arabie saoudite au sud. Le contrôle de la frontière avec la Syrie pose problème car l'EI est présent des deux côtés du tracé, aux abords des trois postes-frontières. La frontière avec l'Iran, traversée dans les deux sens par de nombreux voyageurs et pèlerins, est l'une des principales portes d'entrée des importations par voie terrestre. Au sud, Baghdad et Riyadh ont récemment entamé visites et évaluations en vue de rouvrir leur principal poste-frontière, Arar, fermé depuis 27 ans et disent envisager de rouvrir ensuite le second, al-Jemayma.