Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a été accueilli hier dans la bande de Ghaza par des dizaines de Palestiniens qui protestaient contre «l'inaction internationale en faveur des prisonniers détenus par Israël», selon la presse. C'est la première visite de Guterres depuis sa prise de fonction dans le territoire palestinien en proie à une crise humanitaire et économique chronique conséquence des blocus israélien et égyptien. Des dizaines de proches de prisonniers palestiniens détenus abusivement par Israël ont protesté à son entrée dans l'enclave après son passage par la frontière israélienne. «Que fait le monde pour le droit des prisonniers», proclamait l'un des panneaux des manifestants, selon les agences de presse. M. Guterres devait rencontrer dans la bande de Ghaza les enfants d'une des nombreuses écoles de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, ainsi que des proches de réfugiés. M. Guterres s'était dit «très inquiet devant la situation humanitaire», mardi, lors d'une visite en Cisjordanie occupé par Israël. La bande de Ghaza a connu depuis 2007 trois agressions armée menée par Israël. Elle est soumise à de sévères blocus israélien et égyptien qui étouffent son économie. Plus de deux tiers des Ghazaouis dépendent de l'aide humanitaire. Aux portes du désert, ce territoire souffre d'un manque permanent d'eau et d'électricité, qui s'est aggravé en 2017. Les Ghazaouis ne reçoivent plus que trois ou quatre heures quotidiennes de courant du réseau public.