Le processus de dépôt de candidatures pour les élections sénatoriales du 24 septembre en France s'est ouvert hier en vue d'un scrutin test pour le président Emmanuel Macron. Alors que près de la moitié des sièges seront renouvelés (171 sur 348), la popularité en chute du jeune centriste risque de contrarier ses ambitions de peser sur la Haute assemblée - actuellement sous contrôle de la droite - trois mois après avoir raflé une majorité très large à la Chambre basse, selon les experts. Un nombre record de candidatures est attendu d'ici la clôture vendredi soir. La République en Marche! (REM), le parti de M. Macron, qui compte actuellement 29 sénateurs, va tenter de consolider son implantation. «Si on est 50, ce sera bien», a récemment concédé le président du groupe REM, François Patriat. Ce scrutin se déroule au suffrage indirect: seuls ont droit de voter les parlementaires, maires, élus locaux..., dont les ressorts sont très différents de ceux des législatives, largement remportées par le président Macron. Le poids des élus locaux devrait ainsi permettre à la droite de rester majoritaire, empêchant REM de modifier au Sénat les équilibres droite-gauche traditionnels, comme elle avait réussi à le faire à l'Assemblée nationale (Chambre basse). Selon les experts, le Sénat, à droite depuis 2014, devrait le rester. Après l'euphorie de la présidentielle, les quatre premiers mois du quinquennat ont été marqués par une chute inédite de la popularité de M. Macron. Pour faire adopter des réformes constitutionnelles, Emmanuel Macron a besoin d'obtenir la majorité des 3/5 des parlementaires (555 élus à l'Assemblée et au Sénat, sur un total de 925) nécessaires.