32 films qui viennent de pays différents ont été sélectionnés sur les 450 films reçus, soit plus de 100 films que l'année dernière. Rencontres cinématographiques de Béjaïa sont de retour! Pour sa 15e édition, la manifestation cinématographique la plus ancienne et attendue du pays revient encore plus motivée que jamais, rehaussée d'une nouvelle équipe dynamique et un site Web des plus professionnels. Aussi, à chaque fois la cinémathèque de Béjaïa ayant été rénovée et dotée d'un DCP depuis près de deux ans maintenant, ne désemplira sans aucun doute pas tant que le public de Béjaïa demeure un assoiffé de culture et de cinéma. «Café-Ciné» Ceci est d'autant plus vrai compte tenu de la qualité de la programmation que proposent les RCB année après année. Au menu ainsi, des projections de longs-métrages et de documentaires, des rencontres et débats auront lieu tout au long de l'événement. Reviendra en matinée le «Café-Ciné», en présence des réalisateurs qui se feront un plaisir de répondre à nouveau aux questions du public au niveau du théâtre régional de Béjaïa. Lors d'un point de presse animé la semaine dernière, Laïla Aoudj, directrice artistique de l'événement, dira avoir reçu cette année 450 films, soit, plus de 100 films que l'année dernière. «Nous avons sélectionné 32 films qui viennent de pays différents, et qui seront projetés lors de cette édition, dont 26 en avant-premières algériennes. Nous avons également une séance de projection le 11 septembre avec Archipels Images, une séance de projection le 12 avec le Goethe Institut, et enfin le 15 septembre avec l'Institut français d'Alger.» Aussi, le film algérien aura une place de choix cette année. A commencer par le film En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui, Wihr d'or au récent Festival d'Oran du film arabe, après avoir pris part notamment en mai dernier au festival de Cannes dans la section Un certain Regard. Aussi, le volet documentaire lui aussi sera chargé en films algériens. On citera Atlal de Djamel Kerkar ou Fais soin de toi de Mohamed Lakhdar Tati pour ne citer que ceux-là. Les courts métrages algériens mais aussi venant de l'étranger seront en force. Les trois films ayant été réalisés cette année dans le cadre du labo doc de l'Institut français seront projetés durant les RCB. On notera Nwelli de Amine Kabès, Je suis là de Farah Abada et A l'ombre de Amel Blidi. Mais encore Le voyage de Keltoum de Anis Djaad et de L'autre côté du miroir de Rim Laredj. Une séance appelée Archipels Images présentera différents film courts. On citera Khalina Haka de Mehdi Barsaoui, Nirin de Josua Hotz et Vers la tendresse d'Alice Diop, lauréat des Césars 2017. La Tunisie sera présente notamment avec deux très bons longs métrages: The last of us de Alaeddine Slim et Demain dès l'aube de Lotfi Achour. L'Egypte quant à elle sera présente avec le long métrage des plus intrigants Withered Green de Mohammed Hammad. La clôture sera marquée par la projection du film Des moutons et des hommes de Karim Sayad que nous avons découvert avec le film Babor Casanova. Un film qui nous rappellera sans doute les moments marquants de l'Aïd écoulé. Cette année revient aussi le Béjaïa Film Laboratoire (BFL), une plate-forme initiée par les RCB en 2015 pour soutenir la jeune création maghrébine dans le cinéma et leur offrir des opportunités et les mettre en relation avec les réalisateurs et les producteurs. L'année dernière, le Laboratoire film de Béjaïa a offert deux bourses d'aide à l'écriture des ateliers sauvages de Hafid Tamzali. Ces deux bourses consistaient en quatre semaines d'ateliers, et 200.000 DA d'aide financière. Pour la seconde bourse baptisée au nom de Mouni Berrah, huit semaines de montage dans une résidence et 300.000 DA d'aide financière ont été offerts. Pour cette année, l'appel à projet lancé en mars a recueilli 40 projets. Sept projets venant du Maroc, de Tunisie et bien évidemment d'Algérie ont été sélectionnés cette année. Les quatre oeuvres concourant pour la bourse d'aide à l'écriture «Les Ateliers Sauvages-Hafid Tamzali» sont En attendant la fin du monde de Rim Mejdi du Maroc, L'Algérie en Auvergne de Lina Soualem, Mon amie Ghadgadhi de Rafik Omani et Surgir de soi de Youssef Aswad, tous deux Tunisiens. Trois autres candidats, d'Algérie, concourent pour la bourse d'aide à la finition prix «Mouny Berrah». On citera La Terre de Badra Hafiane, Sur la Route de Leila Beratto, et 507 heures de Azzedine Kasri. «Les quatre premiers participants cités vont présenter leurs projets au cours de ces rencontres pour convaincre un jury composé d'experts et professionnels en cinéma. Mais les trois autres seront également invités à Béjaïa. «Les sept initiateurs de ces projets seront conviés à un programme de trois jours. Ils vont assister le premier jour à un atelier où ils auront à apprendre comment présenter leurs projets devant un jury et les mettre en valeur. Le deuxième jour, ils assisteront à un panel sur l'initiative marocaine «produire au Sud», à Agadir.. L'atelier «takmil» sera présenté par une représentante des Journées cinématographiques de Carthage, de Tunisie. Cela va leur permettre d'apprendre à finir leurs films. Un autre atelier sera animé par un spécialiste français sur «les outils de coproduction internationale et la vente internationale. amoureux du 7e art Cela permettra aux participants d'apprendre cette phase importante dans la vie d'un film. Le 15 septembre aura lieu la séance de présentation des projets devant un jury. Elle sera étendue à toute la journée. Le soir- même, lors de la cérémonie de clôture des RCB, on annoncera les lauréats de cette année» fera remarquer à son tour lors du point de presse Amine Hattou, le responsable du Laboratoire Film Béjaïa. Si les RCB trouvent chaque année des difficultés pour se financer, cette année il aura fallu compter que sur les partenaires fidèles, le ministère de la Culture n'aurait donné aucun centime. En plus de la crise financière, les RCB ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour perdurer. C'est ce qu'ils ont d'ailleurs toujours fait. Et c'est tout à leur honneur comparés à d'autres événements étatiques qui brillent par leur désorganisation malgré leur milliard. Les RCB ont toujours su se distinguer par un travail transparent, de qualité et de professionnels et surtout une équipe dynamique composée en partie de bénévoles amoureux du 7e art.