Lors d'une conférence de presse tenue dans la matinée d'hier à la cinémathèque d'Alger, Laila Aoudj, accompagnée de Amine Hattou, ont expliqué le programme de la 15e édition des journées cinématographiques de Bejaia (RCB) qui se veut très symbolique pour les organisateurs. Cette nouvelle édition aura lieu du 09 au 15 septembre prochain. Cette année, et pour la première fois depuis la création des Rencontres Cinématographique de Bejaia, c'est une direction collégiale qui est constituée pour diriger ce rendez-vous, devenu incontournable pour les cinéphiles. La désormais plus ancienne manifestation cinématographique en Algérie, sans interruption depuis sa création, ne cesse de s'agrandir au fil des éditions. «Nous avons reçu 450 films depuis l'appel à sélection que nous avions lancé en mars dernier, soit, plus de 100 films que l'année dernière. Nous avons sélectionné 32 films qui viennent de pays différents, et qui seront projetés lors de cette édition, dont 26 en avant-première algérienne. Nous avons également une séance de projection le 11 septembre avec Archipels Images, une séance de projection le 12 avec le Goethe Institut, et enfin le 15 septembre avec l'Institut français d'Alger» indique Laila Aoudj, directrice artistique des RCB. Celle-ci précise que le film algérien a une bonne part lors de cette édition. Ainsi, en ouverture, sera projeté «En attendant les Hirondelles» de Karim Moussaoui. Il y aura également «Atlal» de Djamel Kerkar, "Hizem" de Hamid Benamra, ainsi que «Fais soin de toi» de Mohamed Lakhdar Tati. Il y aura également un nombre important de courts-métrages algériens tout au long de la semaine du 09 au 15 septembre, à la cinémathèque de Bejaia. L'autre volet important de ces rencontres est Le Laboratoire film de Bejaia, une plateforme initiée par les RCB en 2015 pour soutenir la jeune création maghrébine dans le cinéma, leur offrir des opportunités et les mettre en relation avec les réalisateurs et les producteurs. L'année dernière, le Laboratoire film de Bejaia a offert deux bourses d'aide à l'écriture des ateliers sauvages de Hafid Tamzali. Ces deux bourses consistaient en 4 semaines d'ateliers, et 200 000 da d'aide financière. Pour l'autre bourse Mouni Berrah, huit semaines de montage dans une résidence et 300 000 da d'aide financière. Pour cette année, l'appel à projet lancé en mars a recueilli 40 projets. Formation Amine Hattou, responsable de ce laboratoire explique que nous avons sélectionné sept projets venant du Maroc, de Tunisie et bien évidement d'Algérie. Quatre des participants sélectionnés vont présenter leurs projets au cours de ces rencontres pour convaincre le jury. Mais les trois autres seront également invités à Bejaia. Les sept initiateurs de ces projets seront conviés à un programme de trois jours. Ils vont assister le premier jour à un atelier où ces jeunes vont apprendre comment présenter leurs projets devant un jury et les mettre en valeur. Le deuxième jour, ils vont assister à un panel sur l'initiative marocaine «produire au sud», à Agadir. Une expérience un peu semblable à la notre. L'atelier takmil sera présenté par une représentante des Journées Cinématographiques de Carthage, de Tunisie. Cela va leur permettre d'apprendre à finir leurs films. Un autre atelier sera animé par un spécialiste français sur «les outils de coproduction internationale et la vente internationale. Cela permettra aux participants d'apprendre cette phase importante dans la vie d'un film. Le 15 septembre aura lieu la séance de présentation des projets devant un jury. Elle sera étendue sur toute la journée. Le soir même, lors de la cérémonie de clôture des RCB, on annoncera les lauréats de cette année» dit-il. Le même organisateur explique que cette année, il y a encore des nouveautés. «Le laboratoire a trois nouveaux partenaires : Le Festival international du film d'Amiens, en France. Celui-ci va inviter deux participants au laboratoire au festival d'Amiens, et seront totalement pris en charge. Ils pourront continuer à travailler sur leurs films lors de ce Festival. Le MED Film prendra également en charge deux des participants pour aller à ce festival à Rome, en Italie. Le Festival international du film documentaire d'Agadir, au Maroc va choisir un des participants afin d'aller rejoindre la résidence de la ruche documentaire d'Agadir» affirme -il. Satisfaction Pour sa part, Laila Aoudj avoue sa satisfaction pleine et entière du parcours de ces Rencontres. «Nous avons atteint le but initial des Rencontres Cinématographiques de Bejaïa, nées en 2003. Nous sommes allés même au-delà de nos espérances et cela est une grande satisfaction pour nous. Cela nous motive encore plus à aller de l'avant» dit-elle. Au cours de ces 15 éditions, la directrice technique remarque «une grande volonté de travailler ensemble entre les pays Maghrebins , Maroc Algérie et Tunisie, mais aussi avec des pays européens».