Plus un jour ne passe sans que le PSG ne soit attaqué pour son non-respect supposé au Fair-Play financier érigé par l'UEFA. Cette fois, Javier Tebas, le président de la Liga, veut aller encore plus loin. Javier Tebas, le président de la Liga, est devenu un intime du football français et des supporters du Paris Saint-Germain. En effet, le truculent dirigeant de la Ligue de football espagnol ne cesse d'attaquer le PSG. En cause? Le supposé non-respect du club de la capitale française de rentrer dans les clous du fair-play financier érigé par l'Union européenne des associations de football (UEFA) il y a quelques années et censé réguler l'économie du football. «Nous avons étudié les comptes du PSG et de Manchester City de ces cinq dernières saisons, avec toutes les données: les droits télé nationaux et internationaux, ceux des coupes d'Europe, la billetterie, les revenus dans les stades. On a conclu que leurs revenus commerciaux étaient impossibles puisqu'ils dépassent ceux de marques aussi connues que Manchester United ou le Real Madrid. En fait, ces revenus sont artificiels. Pour un type de contrat comme celui du PSG avec QTA (200 millions d'euros annuels, ramenés à 100 millions d'euros par l'UEFA), c'est deux ou trois fois plus que ce qui se fait pour les très grands clubs européens», explique-t-il dans des propos rapportés par le journal L'Equipe, maître de son sujet, semble-t-il. Car cette année, Javier Tebas a fait du respect du fair-play financier son cheval de bataille. Tel Don Quichotte (et ça tombe bien puisque nous sommes au pays de Cervantès), il se veut le chevalier blanc d'un monde qu'il juge pourri par l'argent, sans que l'on sache réellement qui sont ses Sancho Pansa. Pourtant, il se peut que l'UEFA ne fasse rien face au PSG cette année malgré l'ouverture d'une enquête sur les comptes du nouveau club de Mbappé et de Neymar. Alors, Tebas sait ce qu'il va faire: «S'il (le PSG, ndlr) n'est pas puni et que le fair-play financier lui permet de faire ce qu'il fait, nous dénoncerons le fair-play financier devant les tribunaux». Aleksander Ceferin, le président de l'instance européenne, est donc prévenu que Tebas ne s'arrêtera que quand la formation dirigée par Nasser Al-Khelaïfi sera sanctionnée. «Si l'UEFA ne fait rien, nous poursuivrons nos actions devant le TAS et l'Union européenne. C'est prévu», développe-t-il. Alors que la Ligue des champions va rouvrir ses portes cette semaine, la bataille est loin d'être terminée entre poids lourds du Vieux Continent.