L'année dernière, le nombre d'éléments enrégimentés pour le Plan Delphine a été de 38.000 hommes seulement. La Gendarmerie nationale a réactivé jeudi dernier le «Plan Delphine», conçu exclusivement comme étant un mécanisme de réadaptation de ses effectifs au courant des périodes d'été, en vue d'une meilleure surveillance des plages et pour un maximum de sécurité des estivants. Selon le colonel Douaghi, chef de la division de la sécurité routière, ce dernier a indiqué au cours d'un point de presse tenu ce jeudi à Tipaza, qu'en sus de la sécurité des plages, le Plan Delphine vise également «la protection des voies de circulation routière». Un tel objectif obéit à l'idée, a-t-il expliqué, de diminuer le taux des accidents de la circulation, notamment au niveau du littoral algérien, où la plupart des axes routiers souffrent, comme chaque été, de la problématique de congestion, du fait de la densité du trafic. D'ailleurs, et sur ce point précis, la Gendarmerie nationale nourrit l'ambition de réduire, insiste le colonel Douaghi, «de 25.000 morts» le nombre des victimes des accidents de la circulation, d'ici à la fin de l'année en cours. S'agissant de la mise en branle du Plan Delphine initié en 2000, et qui est à sa sixième application, le nombre de gendarmes mobilisés pour cet été est de 45.000, éparpillés sur l'ensemble du littoral algérien. Comparativement à l'année précédente, les effectifs sont revus à la hausse, puisque, en été 2004, ce sont seulement 38.000 éléments de la Gendarmerie nationale qui étaient enrégimentés pour la mise en oeuvre du plan évoqué. En termes d'équipements requis pour une meilleure sécurité des estivants via la stratégie Delphine, la Gendarmerie nationale a consigné quelque 7240 véhicules, 3700 motos et 9 hélicoptères. A cela s'ajoutent 18 équipes cynotechniques, c'est-à-dire, chacune de ces équipes est composée d'un chien et d'un élément de la gendarmerie. Le rôle exclusif assigné à ces 18 équipes est bien évidemment de détecter la drogue au niveau des plages ainsi que de parer à toute tentative de vol. Autres recommandations à mettre en valeur dans le cadre de l'application du Plan Delphine de la Gendarmerie nationale, l'application des plans d'action portant sur des communications ciblées en direction des usagers sur les dangers de la route, de l'entretien régulier des infrastructures et signalisation routière, ainsi que la nécessité de vulgariser les mesures coercitives prévues dans les dispositions de lois et règlements en vigueur. A noter, par ailleurs, que le nombre des permis de conduire (PC) retirés par les éléments de la Gendarmerie nationale, et ce, depuis l'entrée en vigueur du nouveau code de la route jusqu'au mois de mai dernier, s'élève à 18.046. Quant aux raisons invoquées par le colonel Douaghi, ayant entraîné le retrait d'un nombre aussi effarant de PC, celles-ci ont trait notamment à l'excès de vitesse, le non-port de la ceinture de sécurité, la conduite en état d'ébriété, pour ne citer que ces trois cas de figure. D'autre part, la Gendarmerie nationale a enregistré durant les cinq premiers mois de l'année en cours, un total de 7854 accidents de la circulation ayant entraîné la mort de 955 personnes et des blessures plus ou moins graves à plus de 12 900 individus. Ce chiffre comparé à celui recensé à la même période (de janvier à mai) de l'année 2004, renseigne sur une baisse relative, et sur le taux des accidents dénombrés (-14,48%) et sur le taux des morts et des blessés (-18,75%). Soulignons enfin, qu'une promotion de 215 gendarmes, dont 8 femmes, ont prêté serment jeudi dernier au niveau de la cour d'Alger, marquant ainsi une transition entre la fin de leur formation et l'exercice de la profession.