Cibler les importations c'est la priorité du gouvernement Le ministère du commerce travaille en collaboration avec les secteurs concernés. La possibilité de retirer certains produits et contingents de la liste des produits soumis actuellement au régime des licences et rajouter d'autres en 2018 est à l'étude. C'est le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi qui l'a annoncé lors d'un point de presse qu'il a animé à l'issue de sa visite de travail qu'il a effectuée jeudi dernier dans la wilaya de Djelfa. Ajoutant que dans cette perspective son département ministériel travaille en collaboration avec d'autres secteurs concernés, dont l'agriculture et l'industrie pour arriver à dresser une liste finale. Un dispositif en vigueur depuis janvier 2016 et qui concerne pour l'heure 22 produits. Pour le détail de cette liste on retrouve les véhicules de tourisme et autres automobiles destinées à la revente en l'état, les véhicules spéciaux et engins (ambulances, camions...), deux types d'aciers: rond à béton et fil machine, les matériaux de construction (ciment et bois, céramiques) et enfin des produits alimentaire et agricoles. Concernant les contingents d'importation là aussi le dispositif barre la route au trop-plein d'importation. Notons que ce dispositif vise à réduire le montant des importations et de soutenir la production nationale. Le ministre c'est aussi prononcé à cette même occasion sur les quotas d'importation des véhicules. A ce sujet il a fait savoir qu' «une commission installée au niveau du ministère de l'Industrie a étudié tous les aspects de ce dossier avant de prendre la décision de déterminer les quotas au titre de l'année en cours» et de préciser «aucun véhicule n'a été importé au titre de l'année 2017», a-t-il souligné. Pour revenir à la visite qu' a effectuée Mohamed Benmeradi dans la wilaya de Djelfa, ce dernier s'est rendu à Aïn Oussara (100 km au nord de Djelfa) où il a inspecté le niveau d'avancement du projet du grand marché de gros s'étendant sur une surface de 15 hectares, de la sortie ouest de Aïn Oussara. Pour le ministre du Commerce ce projet est d'une importance majeure «car il ira de pair avec l'avenir prometteur du secteur agricole dans la wilaya de Djelfa» a-t-il fait remarquer. Il a aussi fait remarquer que ce marché est d'une grande importance car «il va s'ajouter aux cinq projets similaires prévus à l'échelle nationale, dans l'objectif de régulation et organisation du marché» a affirmé Benmeradi. Comme il a tenu à rappeler sur les multiples atouts de ce marché de gros de dimension régionale, car couvrant pas moins de neuf wilayas avoisinantes, outre sa proximité de la RN1 reliant le Nord au Sud du pays, et sa position stratégique en plein centre du pays, le qualifiant de support essentiel dans l'accompagnement de la production agricole, dont l'avenir s'annonce prometteur pour la région, a-t-il estimé. Selon la fiche technique du marché de gros, la réception du projet est prévue pour le mois de mars 2018. Il va coûter la bagatelle de 1,8 milliard de dinars. Une fois opérationnel, cet espace commercial va contenir pas moins de 116 carrés et devrait générer prés de 2000 emplois. Il permettra, en outre, un transfert annuel d'un volume de production agricole (fruits et légumes) de 320 000 tonnes, pour un flux quotidien de 3000 personnes et de 2000 véhicules, selon les objectifs qui lui ont été fixés. Notons enfin que le ministre a procédé à l'inauguration du laboratoire de répression des fraudes, doté d'équipements de pointe, avant une visite du siège de la direction du commerce de la wilaya.