La commission de validation des candidatures FLN, présidée par l'actuel sénateur, le docteur Ziane, a du pain sur la planche. Depuis la convocation du corps électoral, la fronde s'est installée dans les rangs des diverses formations qui projettent de participer au suffrage du 23 novembre prochain. Même si la contestation quant au positionnement des candidats sur les listes a été sensiblement atténuée par le mouvement de protestation qui a succédé à l'affichage des listes de bénéficiaires des logements, la grogne persiste dans les rangs des partis et les luttes internes font rage. Dans ce climat de tiraillements et de dissensions, la formation dirigée par Djamel Ould Abbès, le FLN, pour ne pas le citer, occupe le devant de la scène politique locale. Tout le monde a encore en mémoire l'aventure en série et les rebondissements qui ont précédé le choix des candidats à la députation et qui au final ont laissé émerger des élus inattendus en les personnes de Abed et Laïdaoui. Même si le choix des têtes de listes reste l'apanage du premier responsable puisque dans les rangs de l'ex-parti unique on se référera une nouvelle fois à la direction nationale, l'élaboration de ces dernières suscite des mécontentements à Lakhdaria, Bouira, Sour El Ghozlane et M'Chedallah... pour ne citer que ces villes. Ainsi, dans l'un des fiefs du plus vieux parti, l'ex-sénateur, mouhafedh s'est vu afficher un niet de la base à sa candidature à la magistrature de sa commune. Lors d'une réunion de la kasma FLN de Lakhdaria, des voix se sont élevées contre la désignation de l'ex-sénateur comme tête de liste pour les prochaines municipales. Cette réunion a failli tourner au pugilat et une pétition aurait été transmise au secrétaire national. Même scénario à Bouira où lors d'une réunion de la kasma, un ancien cadre de l'Education nationale a eu du mal à se faire écouter, outre d'une frange de militants venus chahuter la séance et reprochant au candidat son manque de popularité, comme si celle-ci était un critère quand tout le monde sait que le vote se fait par rapport à une liste et non à l'individu. Cette phase de turbulence s'est répandue telle une tache d'huile pour atteindre d'autres circonscriptions de moindre importance. El Hachimia, Djebahia, Kadiria... ont connu la même pression. La commission de validation des candidatures FLN, présidée par l'actuel sénateur, le docteur Ziane, a du pain sur la planche pour tenter de désamorcer avant la mi-septembre une situation des plus compliquées. Chez le frère ennemi la situation est moins tendue. C'est l'ex-maire Larbi Mohamed qui mènera la liste du Rassemblement. Précisons que sous la couverture de l'ex-parti unique, Mohamed Larbi avait déjà brigué deux mandatures à la tête de la mairie de Bouira. En réponse à une grogne née à Sour El Ghozlane, le secrétaire de wilaya du RND, le docteur Bouha Mohamed répondra: «Jusqu'à ce jour aucune liste n'a été approuvée. Tout militant ayant la volonté de se porter candidat et remplissant les critères d'éligibilité est le bienvenu.» Il a précisé que la date limite pour les dépôts de listes, a été fixée au 24 septembre. «À Sour El-Ghozlane, comme partout ailleurs, nous avons laissé toute latitude au bureau local, pour confectionner les listes en toute transparence.» Dans les rangs du premier parti d'opposition, le FFS, les choses ne sont pas plus reluisantes. Unanimement la base reproche à la direction nationale son entêtement à persister dans une voie qui à ce jour n'a pas donné au FFS la place qu'il mérite sur l'échiquier politique, du moins localement à Bouira. Lors d'une réunion en présence de deux émissaires du nouveau secrétaire national, Mohamed Hadj Djilani, les débats ont porté plus sur la vacance au niveau du bureau de la fédération locale alors qu'il était question d'un congrès pour la désignation des membres de la commission de wilaya chargée de l'élaboration des listes pour les prochaines élections locales. Cette réunion a vu l'absence de la majorité des sections. Certains militants prédisent une «débâcle» de leur parti lors des prochaines élections locales, puisque, selon eux, le FFS de Bouira n'aurait pas retenu les leçons du passé. Au milieu de cet imbroglio qui caractérise les formations les plus en vue, il y a les autres postulants qui peuvent profiter d'un vote sanction parmi les bases mécontentes et se faufiler au sein des assemblées des 45 communes de la wilaya.