le premier responsable du plus vieux parti a longuement disserté sur les raisons et les objectifs de cette instruction. Alors que sur l'invitation adressée par le sénateur, docteur Ziane, coordinateur de la mouhafadha de Bouira, était annoncée la venue de Mustapha Boualeg, c'est le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui a effectué le déplacement à Bouira dans le cadre de l'explication de l'instruction en prévision des législatives locales prochaines. Après les formalités en usage en pareil cas, à savoir la minute de silence, écoute de l'hymne national... le premier responsable du plus vieux parti a longuement disserté sur les raisons et les objectifs de cette instruction. «Nous sommes dans une phase de restructuration du parti et sa remise sur orbite pour qu'il reste là en conformité avec, selon l'orateur, qui se veut une feuille de route pour les prochaines échéances électorales où les enjeux sont d'une extrême importance eu égard aux enjeux stratégiques qui caractérisent le pays de la région avoisinante. Le choix des candidats qui représenteront le parti lors des élections locales prochaines doit se faire dans la transparence et des critères précis qui avantagent l'émergence des vrais militants et militantes.» Pour le premier responsable de l'ex-parti unique, les locales doivent donner une majorité qui sera un prolongement de celle obtenue lors des législatives de mai dernier. «Nous sommes les exécutants du programme du président, nos représentants ont l'obligation de résultats. C'est l'unique moyen pour le FLN de reprendre la place qui lui échoit légitimement» dira entre autres le docteur Ould Abbès. Précisons que lors de de dernière consultation électorale, le FLN a étonné plus d'un en excluant des grandes figures à l'image de l'ex-ministre du Tourisme Kara ou le député Ould Hocine de la Chambre nationale de l'agriculture et leur remplacement par des responsables de kasmas à l'image de Djamel Laidaoui ou Abed de Sour el Ghozlane. Cette décision fortement appréciée par la base qui y voit une récompense au militantisme aux dépens de la «chkara» et l'infiltration de l'argent sale, deux critères qui ont porté un coup fatal au champ politique. L'homme fort du FLN exigera une mobilisation sans faille de toutes les forces vives du pays et particulièrement celle du Front. Il argumentera cette urgence et cette nécessité en citant la situation d'autres pays qui n'ont pas su réagir au bon moment. «Même si nos décisions ne sont pas appréciées, l'intérêt du pays et celui du parti nous obligent à ne reculer devant rien pour assainir les rangs du parti qui a libéré le pays» conclura l'hôte de la maison des jeunes M'Hamed Issiakhem du chef-lieu de Bouira.