L'industrie pharmaceutique est l'une des rares filières à avoir gagné des parts de marché substantielles face aux importations. L'Union nationale des opérateurs de la pharmacie, Unop, organise les 29 et 30 septembre prochains, les premières journées de l'industrie pharmaceutique algérienne. A travers son communiqué, l'Unop estime que cet évènement, dont l'Union compte faire une tradition à renouveler chaque année est destiné à jeter la lumière sur les difficultés que rencontre cette filière, sur les évolutions que connaît et connaîtra cette filière, comme sur les perspectives de son développement à l'avenir. «Grâce aux restrictions à l'importation instituées par les pouvoirs publics depuis 2008 pour les médicaments fabriqués localement, la filière pharmaceutique n'a pas cessé, à ce jour, d'enregistrer des taux de croissance élevés oscillant dans une fourchette de 10 et 17,5% entre les années 2005 et 2015», est-il relevé. L'industrie pharmaceutique est l'une des rares filières à avoir gagné des parts de marché substantielles face aux importations, faisant passer la couverture des besoins de 12% en 2004 à près de 50% en 2015, et ce, dans un secteur où la demande en médicaments augmentait à un rythme annuel de 12%, peut-on lire également. La filière, affirme-t-on, a déployé «des efforts gigantesques en termes de respect de bonnes pratiques internationales de la fabrication pharmaceutique, de traçabilité complète des opérations sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement et de distribution et, surtout de formation à grande échelle des compétences nationales de haut niveau». l'Unop souhaite relayer et mieux diffuser ces avancées sur la scène économique nationale. Les progrès de la production pharmaceutique sont trop souvent parasitée par des phénomènes sur lesquels l' Unop n'a aucune prise: «Les pénuries récurrentes sur le marché, le niveau de la facture des importations ou les défaillances épisodiques du système de commercialisation à tel ou tel endroit du vaste territoire national.» L'Unop souhaite poursuivre et intensifier l'élan qu'à connu cette filière. Malgré le contexte économique défavorable, la poursuite du processus de croissance de l'industrie pharmaceutique est d'autant plus possible et souhaitable que l'infrastructure de base, aussi bien sur le plan des capacités installées que des moyens humains et des savoir-faire, est pour l'essentiel déjà disponible, est-il noté.