Un groupe de citoyens en colère ont investi le siège de la daïra de Bouktoub dans la wilaya d'El-Bayadh, pour protester contre les agissements du P/APC de Tousmouline. Après s'être regroupés quelques jours auparavant devant le siège de la wilaya d'El-Bayadh, où ils avaient reçu les assurances du wali, quant à l'ouverture d'une enquête pour mettre au jour les défaillances, qu'ils disent «miner la gestion du patrimoine communal». Les citoyens révèlent que la commune est tombée entre les mains d'une mafia et de certains groupes d'intérêt, qui en ont fait leur chasse gardée. Seulement, d'après certains citoyens, les promesses faites depuis le 17 juillet dernier, par les responsables de la wilaya, concernant l'ouverture d'une enquête, n'ont pas été tenues, malgré les preuves et les dossiers remis. Ceux qui condamnent la politique de gestion du P/APC et de son assemblée, suite à leur entrevue avec le chef de daïra ont dénoncé la politique du favoritisme, des passe-droits, et l'utilisation des biens communaux à des fins personnelles. Ils font, en outre, état de la distribution non réglementaire des logements sociaux, et des aides réservées aux citoyens démunis, et de la mauvaise utilisation des deniers de l'Etat. Les citoyens révèlent également la cession d'un bain, propriété de la commune au frère du P/APC, à un prix dérisoire, alors que son exploitation aurait pu générer des bénéfices à la commune. En outre, nous avons contacté des élus de la commune, qui ont rejeté les assertions accusatrices des citoyens, contenues dans la pétition remise aux autorités locales, préférant accuser certains citoyens de fomenter des troubles, concernant la cession des biens communaux. Notre interlocuteur a déclaré que le conseil de 7 membres tous du RND, a, lors de son assemblée, établi une délibération portant cession du bain à un citoyen sans préciser le nom de l'acquéreur. Il a souligné que ce bien ne générait, toutefois, aucun bénéfice à l'APC. «La commune, qui est à vocation essentiellement pastorale et qui compte 7000 habitants, n'a bénéficié que de 60 postes d'emploi, dans le cadre du filet social, ce qui provoque de grandes difficultés de gestion aux membres du conseil communal», selon les déclarations du vice-président de l'APC. En attendant, les citoyens réclament l'ouverture d'une enquête, tout en confirmant «être en possession des documents et preuves», que les autorités compétentes de la wilaya auront à éplucher.