Il n'y aura point de vacances pour les responsables locaux des partis politiques. Le Front de libération nationale, le Front des forces socialistes et le Rassemblement national démocratique, trois partis présents au sein des assemblées élues issues du scrutin controversé d'octobre 2002, vivent ces derniers mois à Béjaïa au rythme d'une activité tous azimuts qui n'a d'autre sens que celui d'une volonté de redéploiement sur le terrain. Si l'on considère le programme tracé dans le cadre de la restructuration par les uns et les autres, on est tenté de croire qu'il n'y aura point de vacances pour les responsables locaux de ces formations politiques. D'un côté comme de l'autre, l'on perçoit une réelle volonté de ressouder les rangs, à l'approche de l'échéance électorale des partielles en Kabylie. Si pour le FFS, l'opération de redéploiement a touché à sa fin ce week-end, avec l'élection de M.Bouiche Ikhlef à la tête de la fédération de Béjaïa, il n'en est pas de même pour le FLN et le RND qui poursuivent toujours leurs activités allant dans le sens d'un redéploiement qui n'a été constaté par le passé qu'à la veille d'un scrutin. Ce qui laisse croire que la dissolution des assemblées locales issues du scrutin d'octobre 2002 est imminente et que des élections partielles se tiendront dans un avenir plus ou moins proche. Certaines sources évoquent la fin juin comme date butoir pour la dissolution des APC et APW. Quant au scrutin, il est annoncé dans le courant du mois d'octobre prochain. Pour revenir à l'activité politique, le FLN reste tout de même la dernière formation à entreprendre sa restructuration. Installée le 9 juin par M. Djouhri Abdelaziz, membre de la commission nationale, la commission provisoire de wilaya est immédiatement entrée en action en tenant une séance de travail deux jours après, pour tracer un programme d'activité du parti. La première phase est en passe d'être achevée. Il s'agit d'une campagne d'adhésion et de réhabilitation dont la date limite est fixée au 1er juillet 2005. Il ne reste plus que les régions d'El Kseur, Seddouk, Akbou et Tazmalt, prévues respectivement les 16, 17 et 24 du mois en cours, lesquelles verront le déplacement des grosses pointures du parti dont Djouhri Abdelaziz. Cette campagne se veut aussi une manière de sensibiliser la base militante sur des grands projets du parti. A cette opération succédera une série d'assemblées générales en vue de recueillir les candidatures pour les commissions provisoires au niveau des kasmas. L'installation de ces commissions interviendra une semaine après. Ce n'est qu'après que les assemblées générales électives interviendront pour s'étaler durant les mois de juillet et août. Ces ultimes assemblées seront sanctionnées par l'assemblée générale de la mouhafadha de Béjaïa pour l'élection du mouhafadh et son bureau exécutif. Le parti d'Ahmed Ouyahia entame son dernier virage. Le fait saillant qui a caractérisé la campagne de ce parti est l'engouement suscité auprès des citoyennes et citoyens. «Jamais le RND n'a eu à enregistrer autant d'adhésions», soutient un cadre local de cette formation, pour qui cette «mobilisation dénote tout l'intérêt qu'accordent les citoyens» à son parti. Notre interlocuteur souligne que «le RND s'est désormais débarrassé des étiquettes qui lui collaient à la peau depuis sa création». Notons, à la fin, l'absence du parti de Saïd Sadi. La volonté de redéploiement bute, avancent certaines sources internes, sur «l'impossibilité de réunir les militants». L'UDR de Benyounès continue, quant à lui, à s'installer dans les communes de Béjaïa, puisant le gros de ses militants dans les rangs du RCD.