Le Front des forces socialistes (FFS) a tenu, hier, un conseil national extraordinaire à huis clos. Ce rendez-vous, qui se veut comme la dernière ligne droite des préparatifs de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai, a connu la participation de l'ensemble des cadres du parti et de plusieurs candidats têtes de listes électorales. Apostrophé en marge du "huis clos", le tout nouveau secrétaire national chargé de la communication, Hassen Ferli, nous explique que l'ordre du jour de ce conseil extraordinaire est, en effet, exclusivement consacré à la préparation de la campagne électorale pour les législatives, laquelle débutera le 3 avril. Il s'agit, dit-il, de peaufiner le programme électoral auquel les candidats seront conformés tout au long de la campagne. La formation du défunt Hocine Aït Ahmed sera présente dans 35 circonscriptions électorales dont 3 à l'étranger avec plusieurs cadres du parti comme têtes de liste, à l'instar de Salima Ghezali à Alger, d'Ali Laskri à Boumerdès, d'Aziz Baloul à Tizi Ouzou, d'Abdelmalek Bouchafa à Constantine, ou encore de Chafaâ Bouiche à Béjaïa, lequel brigue un deuxième mandat consécutif. Selon M. Ferli, le FFS aurait pu présenter davantage de listes n'eurent été "les entraves administratives" ayant empêché ses candidats dans certaines wilayas à collecter les signatures requises par la loi électorale. Au-delà de la convoitise d'un maximum de sièges à l'APN, souligne le porte-parole du parti, la stratégie du FFS consiste, par ailleurs, à "occuper les espaces d'expression" qu'offre la campagne électorale pour tenter de convaincre notamment sur son projet de "construction d'un consensus national". Aussi, ajoute-t-il, à travers sa décision de prendre part à ces élections, le FFS compte "porter haut la voix des citoyens", notamment dans le contexte actuel marqué par la crise économique et politique. "Nous visons un maximum de sièges à la prochaine Assemblée pour porter la voix de nos concitoyens concernant notamment les difficultés économiques auxquelles les Algériens sont de plus en plus confrontés. Cela, tout comme nous allons œuvrer à concrétiser notre projet pour la construction d'un consensus politique national", souhaite, en effet, M. Ferli pour qui le principe du boycott, souvent privilégié par les députés du FFS lors de la présente législature, reste une manière d'exprimer "une position politique". Il rappelle, à juste titre, que si les élus du FFS avaient décidé de boycotter le projet de révision de la Constitution, c'est parce qu'ils le rejettent dans le fond et dans la forme. "Les députés du FFS, cela dit, n'avaient pas que boycotter des séances plénières et des projets de loi. Ils avaient toujours exprimé leur position qui est aussi celle du parti par rapport à chaque action. Cela, tout comme ils avaient aussi voté contre des projets", s'est défendu le porte-parole du vieux parti de l'opposition. Farid Abdeladim