le béton et l'urbanisation sauvage font des ravages Idem pour les investisseurs dans le cadre de la PME-PMI, qui font souvent état du manque de terrains domiciliant leurs projets. C'est l'une des incongruités que l'on n'arrive plus à expliquer comme si l'Etat et les appareils en charge de lutter contre le squat et les détournements du foncier n'existent pas, sinon sont incapables de faire face à des situations incongrues fomentées par des promoteurs immobiliers accaparant des terres et lopins de terrains récupérés des suites de la démolition des habitations précaires et dont les habitants sont relogés dans des habitations décentes. Un tel phénomène, qui n'est toutefois pas l'apanage exclusif de la wilaya d'Oran, inquiète au plus haut niveau, d'où le rapport «bombardier» des membres de la commission des affaires sociales près l'APW d'Oran invitant l'exécutif local à anticiper les événements en faisant face à des tentatives de détournement des 12 hectares du foncier récupérés des suites de la démolition des bidonvilles du quartier populaire des Planteurs. Aussi, les membres de ladite commission ont été alertes en interpellant l'exécutif de wilaya l'invitant à faire occuper les lieux ou encore en les transformant en terrains d'assiettes devant abriter des projets d'utilité publique. De Bir El Djir à «Bir El Djib» Ce qui semble motiver de plus une telle inquiétude est l'acharnement des promoteurs immobiliers sur le foncier. D'ailleurs, plus d'un promoteur fait état du manque flagrant de foncier tout en avançant la problématique du logement et le manque de terrains appropriés à la demande accrue de demandes de logements. Idem pour les investisseurs dans le cadre de la PME-PMI, qui font souvent état du défaut de terrains domiciliant leurs projets. Il n'est un secret pour personne que les dépassements orchestrés contre le foncier public ne sont pas près de prendre du recul malgré toutes les dispositions arrêtées. La commune de Bir El Djir, localement appelée sous l'expression péjorative de «Bir El Djib», est un exemple concret d'une municipalité ravagée par le phénomène. Des sources proches de la question indiquent que relevant d'un passé récent, «48 affaires liées au détournement de foncier sont à tirer au clair dans les prochains jours». Les mêmes sources ajoutent que «la majeure partie des cas recensés est liée aux dépassements perpétrés contre le foncier public». De telles attaques ne sont pas un simple fait du hasard. Le foncier de la commune de Bir El Djir, connu pour ses terrains fertiles d'antan, continue à faire l'objet de tant de convoitises. Pour cause, le béton et l'urbanisation sauvage font des ravages, notamment à la faveur de la lancinante question liée à la forte demande en matière de logement. Pour sa part, l'APC de Bir El Djir, prenant le taureau par les cornes, a réussi à régulariser au moins 2550 cas, tous liés à la délivrance des titres de propriété. Dans le sillage d'une telle action administrative, 1000 autres cas sont en attente d'une suite favorable devant émaner des mêmes services. Il s'agit entre autres des lopins de terrains situés dans les sites de Bendaoud1, Bendaoud 2 et Bendaoud 3, qui seront régularisés. «Tout le contentieux lié à la régularisation administrative du foncier sera élucidé cette année», a-t-on appris auprès des cadres de la commune de Bir El Djir, localité située dans la partie est de la wilaya d'Oran. Idem pour la municipalité d'Arzew qui a vécu une situation similaire. D La machine judiciaire mise en branle ans une investigation faite auparavant, L'Expression a dévoilé 50 affaires, toutes liées au détournement du foncier public. Lesdites affaires ont été portées devant les tribunaux d'Oran. La machine judiciaire a été mise en branle par les responsables de la capitale pétrochimique d'Arzew après que la ville qu'ils gèrent est devenue la proie de tous les prédateurs du foncier, en la ceinturant par toutes formes de tôles, utilisées par des familles venant de la partie ouest du pays instaurant une république de taudis ternissant l'image de l'entrée est de la wilaya d'Oran. En décidant de la sorte, les responsables municipaux de la «vitrine est» d'Oran ont, à travers leur action, mis le paquet, tout en comptant sur le rôle des représentants de la justice et l'appui du pouvoir politique, en vue de redorer le blason de la plus grande ville aussi bien pétrochimique qu'industrielle du pays, Arzew. De manière générale, la clochardisation de la ville s'est amplifiée. Les acteurs principaux d'une telle situation ne sont autres que des charognards venant de tout bord proposant des bidonvilles à des familles en mal de logement. Une seule victime: l'agriculture Avant de recourir à l'arbitrage judiciaire, les occupants des bidonvilles, se comptant par plusieurs dizaines de familles, ont été destinataires de mises en demeure provenant des services municipaux les sommant d'évacuer les lieux qu'ils ont squattés. Ce squat a commencé à voir le jour durant les années du terrorisme et s'est généralisé lorsque les pouvoirs publics ont pris des mesures à la hauteur des événements en relogeant le maximum de familles, d'où d'ailleurs la tricherie opérée par plusieurs d'entre elles se faisant passer pour des demandeurs de logements. Ces dernières venant de toutes parts de l'ouest du pays, ont élu domicile sur des terres agricoles et autres lopins de terrains appartenant à l'Etat. Aussi, un tel phénomène a pris de l'ampleur à partir de 2007, à la faveur de l'élan effréné du relogement décidé par les pouvoirs publics dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Plusieurs centaines de familles, ayant occupé pendant de longues années des habitations de fortune, ont bénéficié d'habitations correctes. Le relogement de ces familles a été établi sur la base d'un simple recensement, à savoir être dans le besoin d'une habitation convenable. Du coup, des milliers de familles se sont manifestées en revendiquant «leur droit» au logement. Pour bien étayer leurs tricheries, les «faux» demandeurs n'hésitent pas à dresser des bidonvilles, des tentes et d'autres habitations de fortune sur des terres publiques, ceci aux fins de se faire recenser dans le but de bénéficier d'une habitation. Cette situation a vite fait réagir les responsables locaux en décidant d'un autre recensement. Celui-ci a porté sur le nombre des squatteurs qui ont outrepassé toutes les lois de la République en s'attaquant au foncier public, l'occupant illégalement. Etonnantes ont été les conclusions des enquêtes menées dans la commune d'Arzew. En 2015, pas moins de 900 familles n'ont rien trouvé de mieux à faire pour revendiquer leur droit au logement que d'élire domicile sur des terres ne leur appartenant pas, le foncier public. Un peu partout dans les 26 localités composant la wilaya d'Oran, la mafia du foncier a bafoué toutes les lois réglementant sa gestion.