Ces individus étaient tous des militants de l'ex-FIS, avant de rejoindre le GIA et le Gspc après sa création en 1998. Les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Constantine ont réussi un grand coup dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ils ont mis fin aux activités d'un groupe terroriste composé de neuf individus, avons-nous appris de sources sécuritaires autorisées. C'est suite à des informations confiées aux services de sécurité par des citoyens, faisant état d'un mouvement suspect au niveau de plusieurs quartiers populaires de la ville, que des opérations de recherches intenses ont été déclenchées depuis un mois. Les investigations engagées se sont soldées par l'arrestation de: A.M. 55 ans, A.L. 36 ans, D.A. 55 ans, Z.A. 45 ans, K.N. 31 ans, B.A. 36 ans, M.A. 34 ans, K.H 25 ans, B.M.S. 52 ans, tandis que trois de leurs acolytes demeurent en fuite. L'exploitation des informations fournies aux services de sécurité, a d'abord permis la neutralisation de trois terroristes à la cité Emir-Abdelkader. Les investigations de la police judiciaire ont démontré l'implication de six autres individus. Lesquels ont été arrêtés dans les mêmes lieux cités plus haut. Nos sources signalent également que les neuf terroristes, accusés de constitution et appartenance à un groupe armé, détention d'armes et de munitions illégale, constituaient un groupe de soutien logistique aux groupes activant dans les maquis du Constantinois. Ils faisaient en effet parvenir des renseignements sur les mouvements des services de sécurité et alimentaient leurs acolytes en argent, en nourriture et en munitions. Au cours des recherches qui se poursuivent toujours, les services de sécurité ont découvert deux caches qui servaient d'abri pour ce groupe. Dans les deux casemates, les policiers ont mis la main sur de la littérature subversive, des munitions, servant à armer des AK 47 et des fusils de chasse. Cela en plus des cordons pyrotechniques et des pains de TNT. Autrement dit, tous les composants servant à la fabrication de bombes. On précisera également que certains des terroristes ont pris le soin d'activer sous couverture. Lors de leurs arrestations, ils ont, en effet, affirmé être des commerçants. Les services de sécurité ont établi que lesdits fonds de commerce étaient alimentés essentiellement par les groupes armés actifs aux maquis, qui y faisaient blanchir leur «butin». Une partie des «recettes» étaient, dit-on de même source, destinée à acquérir du matériel pour la fabrication de bombes. Les soupçons sur l'existence de cette organisation criminelle ont cours depuis 1997. Les neufs individus composant ce groupe étaient tous, affirme-t-on, des militants de l'ex-FIS. Leur parcours durant la décennie noire est assez éloquent. Il ont rejoint le GIA à sa création, puis se sont ralliés au Gspc, en 1998. A l'origine, ce groupe de terroristes comptait 25 éléments, chargés par la direction du Gspc de réorganiser les cellules terroristes dans l'est du pays et notamment à Constantine. Une mission qui leur a été confiée en 2002, relèvent les mêmes sources. Plusieurs éléments ont été abattus depuis. D'autres ont préféré la voie du repentir par l'intermédiaire de la loi sur la concorde civile. Il a tout de même subsisté quelques terroristes qui ont jusqu'à récemment échappé aux mailles des services de sécurité. L'on apprend également que ce groupe aurait eu des liens avec les cinq terroristes abattus le mois dernier à Beni H'miden par la Gendarmerie nationale, ainsi que les 13 autres, arrêtés deux mois avant par les éléments de la sûreté de wilaya.Constantine qui reste un lieu très risqué pour les groupes armés, vu sa géographie complexe et la vigilance sans relâche des services de sécurité tous corps confondus, semble avoir inspiré le Gspc qui se cherche un nouveau souffle. Mais force est de constater que toutes les tentatives d'infiltration ont connu un échec patent. Cependant, dans d'autres régions de l'est du pays, l'ANP continue de mener des opérations de ratissage. A Khenchela, Biskra, Tébessa, Jijel et Skikda, ainsi que dans certaines wilayas du Centre, les attentats demeurent d'actualité. Les redditions prévues dans les maquis de Jijel faisant jonction avec les denses forêts de Collo, n'ont pratiquement donné aucun résultat. A Khenchela, une opération a été déclenchée suite au repérage des traces d'un groupe composé d'une cinquantaine de criminels, auteurs des deux attentats ayant coûté la vie à 12 militaires et 11 GLD. Cela étant, il y a lieu de souligner que plusieur terroristes ont été neutralisés entre Tébessa et Khenchela. Rappelons, que l'ANP a fait appel aux forces héliportées, au cours de ces opérations pour bombarder les caches occupées par les terroristes. Les opérations ont toujours cours.