Djellal Yazid, un terroriste plus connu sous le pseudonyme d´Abou Moslim originaire de la région de Boghni et activant dans la seriat El Yarmouk, affiliée à la Katiba El Farouk sévissant dans la région comprise entre Lakhdaria et Draâ El-Mizan et débordant souvent sur la zone Boghni - Les Ouadhias, devait répondre de ses crimes devant le tribunal criminel siégeant à la cour de Tizi Ouzou. Debout à la barre en compagnie de ses coaccusés, Abou Moslim n´en menait pas large. Le regard fixé vers le sol, il tentait de se donner une contenance et semblait vouloir se faire tout petit. L´arrêt de renvoi égrène les actes reprochés et alors que les coaccusés semblaient pâlir, Abou Moslim donnait cette impression d´absence. Recherché depuis 1995, il lui est reproché d´avoir à son actif plusieurs homicides et vols ainsi que son appartenance à un groupe terroriste. Abou Moslim est arrêté le 9 novembre 2003 près d´Assi - Youcef alors qu´il circulait avec une fausse identité et un pistolet automatique. Le pistolet appartenait à un policier assassiné dans la région de Tafoughalt dans la commune d´Ait-Yahia-Moussa près de Draâ El-Mizan. Le procureur de la République demande dans son réquisitoire la peine capitale et la peine de 20 ans de prison pour les coaccusés. La défense essaie de plaider «les aveux arrachés sous la torture» et Abou Moslim lui ne s´en fait aucunement en déclarant le front haut: «Je reconnais avoir été au maquis mais je ne reconnais pas avoir participé aux actions violentes. Jamais je n´ai fait ce qui est dit!» Ses coaccusés, eux, nient toute appartenance aux groupes terroristes et semblaient assez sincères dans leurs dénégations. Aussi et après délibérations, le verdict des juges qui est tombé parait des plus justes: acquittement des 11 coaccusés et la peine de 15 ans de prison pour Abou Moslim, alors que seize autres comparses jugés par contumace ont écopé quant à eux de la peine capitale. Soulignons que parmi les relaxés, un enquêteur de la police accusé de ravitailler les terroristes en munitions et qui avait férocement nié les accusations.
