Un policier a été tué et cinq autres blessés dans un attentat monté par des terroristes sur la route menant vers Azeffoun, avant-hier jeudi entre midi trente et treize heures. C'est au lieu dit Iss Ou Madene dans les environs du village d'Ighil M'hani, à quelque 6 km avant d'arriver à Azeffoun en empruntant la route traversant les Aghribs, que les policiers chargés d'amener le déjeuner à une équipe d'intervention stationnée dans les environs, en prévision de la visite de M.Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, au port d'Azeffoun, une visite d'ailleurs remise en question aux premières heures de la matinée en raison d'un emploi du temps sans doute assez chargé, qu'ils ont à leur retour sauté sur une bombe artisanale. L'engin placé sous terre et sur la route que devait emprunter la police a été actionné de loin. La déflagration a fait deux blessés dans les rangs de la police. Les policiers ont riposté et un court accrochage est signalé. Un renfort de la Bmpj alerté arrive sur-le-champ et la voiture des policiers saute alors sur un second engin artisanal causant la mort d'un policier et blessant trois autres. Ce qui fait que les deux engins ont ainsi causé un mort et cinq blessés dans les rangs de la police. Selon des sources, les terroristes, une fois leur forfait accompli, se sont égaillés dans le maquis contigu. La Kabylie enregistre, depuis quelque temps, des actions terroristes assez spectaculaires. Après l'attentat ayant ensanglanté la région de Boghni, en avril dernier, avec la mort des deux policiers à Ighil Anane, à la sortie sud-ouest de la ville, et l'enlèvement de l'entrepreneur le 13 juin courant à Aït Yahia Moussa, un enlèvement qui, fort heureusement, s'est terminé par la fuite de cet entrepreneur qui, refusant de payer une rançon, était promis à une mort certaine. C'est donc au tour d'une région réputée, jusque-là, calme et sereine de faire connaissance avec la violence. Selon nos sources, ces terroristes ne peuvent que provenir du massif de la Mizrana, assez proche finalement des lieux et qui, une fois leur triste besogne accomplie, s'y sont repliés. Certes, les forces de l'ordre se sont déployées sur ce massif, mais il reste que les terroristes qui ont opté pour une plus grande mobilité, vu leur nombre finalement réduit et de peur du coup de boutoir des forces de l'ANP, circulent un peu partout et sont à l'affût de la moindre occasion pour faire parler d'eux. La population et des sources assez au fait des choses sécuritaires ont affirmé que les terroristes sont actuellement bien situés et les forces d'intervention n'attendent que le moment où ces criminels seront réunis pour opérer une sortie.