Le DTN du judo estime que trois médailles à Almeria sont du domaine du possible. L'Expression: Peut-on dire que le programme que vous aviez établi a été respecté? N.Ouarab: Je crois que oui. Nous connaissons les difficultés dans lesquelles se débat le sport algérien. Il serait mal venu de notre part de faire la fine bouche. Je pense que nos athlètes ont bénéficié de la préparation qu'il fallait pour ces jeux encore que... Allez-y... Je veux dire par là que la préparation de cette année si elle a été conséquente n'a rien à voir avec celle de 2001 où nous avions bénéficié de moyens au top. Voudriez-vous par là préparer une justification à un éventuel échec à Almeria? Absolument pas mais je crois qu'il était nécessaire de dire cela même si, comme je l'ai souligné, la préparation de cette année a répondu à nos attentes. Il n'y a que le tournoi de Tritori en Italie que je regrette qu'il n' ait pas été exploité comme il se devait. Expliquez-vous. C'est-à-dire que ce tournoi a coïncidé avec le championnat national par équipes. Nous privons à longueur d'année les clubs de leurs meilleurs athlètes. Nous avons décidé pour la circonstance de les leur laisser car sans les clubs le judo algérien n'est rien. Nous avons de la sorte fait l'impasse sur Tritori qui est un tournoi d'envergure mondiale. Nous y avons envoyé tout de même deux filles, Latrous et Haddad et cette dernière s'est remarquablement comportée en remportant la médaille d'or de sa catégorie. Sinon comment se sont passés les ultimes préparatifs pour Almeria? Pour ce qui est des garçons, ils ont suivi trois stages en un mois. Il s'agissait de cycles en demi-pension, les athlètes rentrant chez eux le soir. Quant aux filles, elles ont subi un stage bloqué de 15 jours. Peut-on vous demander si certains de vos athlètes sont médaillables? Ecoutez, on ne peut s'aventurer à dire qu'untel va gagner ou qu'un autre n'a aucune chance. C'est une gymnastique que je ne veux pas pratiquer. Ce que je peux vous dire c'est que ces jeux seront qualificatifs pour les mondiaux qui auront lieu au Caire en septembre prochain. Nous avons fixé comme barre de qualification une 5e place a Almeria. Chaque athlète sait donc à quoi s'en tenir s'il veut aller aux mondiaux. Ce qu'il y a de bien avec les Jeux méditerranéens, c'est que nos athlètes vont pouvoir se mesurer à des adversaires issus de trois continents avec donc des styles différents. Ces Jeux constituent une très bonne préparation pour les mondiaux. Mais si on insistait? Décidément, vous êtes tenace. Je ne vous citerais aucun nom mais je vous dirais simplement que l'objectif de trois médailles est du domaine du possible. Après les Jeux d'Almeria, vous entrerez dans la préparation des mondiaux. Comment se fera-t-elle? Les athlètes ne rentreront pas à Alger. Dès le 2 juillet, ils seront à Barcelone, où sur invitation de la Fédération espagnole, ils subiront un stage de haut niveau jusqu'au 9 juillet. De Barcelone, ils rejoindront Paris où ils entreront en stage à partir du 11 juillet jusqu'au 20 juillet à l'Ibsep grâce à un protocole d'accord algéro-français. De retour en Algérie, ils seront appelés à subir un stage avec la sélection africaine à Alger du 20 au 30 juillet. En cette occasion, nous espérons inaugurer le dojo national que le MJS a mis à notre disposition. Pour le reste nous sommes dans l'attente d'une réponse allemande pour un tournoi international chez eux pour les 6 et 7 août, tournoi qui devrait être suivi d'un autre stage là-bas. Nous envisageons, enfin, d'envoyer les athlètes pour un ultime stage en Espagne dans le cadre d'un protocole d'accord algéro-espagnol. Et au Caire quels seront votre pronostics? Décidément, vous y tenez. Ecoutez, nous restons sur le très bon résultat de Port Elizabeth où se sont déroulés les championnats d'Afrique. Disons que nous entendons rester sur cette bonne note.