Le nombre de cotisants ne cesse de diminuer Le directeur général de la sécurité sociale au ministère du Travail a révélé qu'à ce titre, la branche des retraites bénéficiera d'une subvention s'élevant à près de 500 milliards de dinars. Des mesures de redressement ont été prises par le gouvernement dans le cadre de la nouvelle loi de finances, pour pallier le déficit enregistré par la branche de la retraite. C'est ce qu'a affirmé hier, le DG de la Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas) au ministère du Travail, Djaouad Bourkaieb. Il a révélé qu'à ce titre, celle-ci bénéficiera d'une subvention s'élevant à 500 milliards. «Cette contribution est affichée dans le projet de loi de finances pour l'année 2018, il ne reste plus qu'à la soumettre au Parlement», a-t-il indiqué lors de son passage dans l'émission radiophonique «l'invité de la rédaction», sur la Chaîne III. Il a tenu à souligner par ailleurs que c'est la première fois que l'Algérie accorde une subvention exceptionnelle à cette même branche. Le responsable s'est étalé encore sur la carence enregistrée au niveau de la caisse des retraites. Selon lui, les raisons de ce déficit sont universelles, «il y a l'évolution démographique, l'espérance de vie a fortement augmenté en plus du contexte économique». Par conséquent, les dépenses de la retraite ont considérablement augmenté. Il expliquera encore que le système des retraites est l'une des principales causes de cette carence. «Ce système a beaucoup trop duré», dit-il, en expliquant que jusqu'à 2016 «plus de 55% des effectifs de retraite ont bénéficié d'une retraite avant l'âge de 60 ans». Interrogé sur les solutions proposées pour rééquilibrer enfin ce grave déficit que connaît la caisse des retraites, Djaouad Bourkaib, a fait savoir que de nouvelles mesures sont engagées dans ce sens. Pour la première, il s'agit de mettre l'accent sur l'élargissement de la base cotisante. Celle-ci est avancée par le gouvernement et s'inscrit dans la loi de finances 2018. Sachant que nous avons un système qui fonctionne par cotisations sociales. Le DG de la Cnas a expliqué que cela se fera à côté de la lutte contre l'évasion sociale, la fraude...etc. «Nous avons pour objectif d'augmenter l'offre de travail en créant de nouveaux dispositifs adaptés à l'économie du pays», souligne-t-il. Il citera à ce propos, le travail de l'économie numérique qui arrive en force en Algérie. D'après lui, cela va contribuer à augmenter le nombre d'emplois et d'activités. Aussi, il y a les mesures propres à l'adaptation du système national des retraites, notamment les sources additionnelles qui vont intervenir dans le cadre de la loi de finances 2018. Citant dans ce contexte «la contribution de solidarité prélevée sur les opérations d'importation de marchandise pour la revente en Algérie, qui est estimée à 1%». Le directeur a affirmé par ailleurs, que le nombre de personnes couvertes par la Caisse nationale des assurés sociaux est de 37 millions. «Il y a plus de 12 millions d'assurés sociaux (affiliés inscrits qui disposent d'une carte de sécurité sociale), dont 6 millions seulement d'actifs (qui travaillent et cotisent). Le reste des assurés sociaux est composé des étudiants, des retraités et des ayants droit (membres de la famille d'un assuré social)», a-t-il affirmé. Il relèvera cependant, que seulement 65% de la population active occupée cotisent réellement à la sécurité sociale. Ce qui fait une marge de 4 millions qu'on peut récupérer, assure-t-il. Pour lui, l'Etat intervient justement pour assurer l'équilibre financier de la caisse des retraites.