La réussite des programmes de logements est une priorité pour l'Exécutif de Ouyahia Abdelwahid Temmar a indiqué que pour l'heure son département travaille d'arrache-pied pour le lancement des programmes n'ayant pas connu de début. Dans le gouvernement de Ahmed Ouyahia, il est des postes stratégiques qui conditionneront le succès de l'Exécutif dans son action sur le terrain, et partant, renforceront la confiance qu'il est censé susciter auprès de l'opinion nationale. En tête de liste de ces départements, celui de l'habitat sera à n'en pas douter le véritable baromètre de la popularité du gouvernement. De fait, Abdelwahid Temmar est le premier sur la ligne de front. C'est en quelque sorte la vitrine d'un Exécutif qui n'a pas droit à l'erreur. Le logement constitue, en effet, la carte maîtresse de l'Etat dans sa stratégie de «séduction» de la société, et plus encore, un gage de stabilité sociale et une preuve par le chiffre et le béton de la tenue d'une des plus historiques promesses électorales des quatre mandats présidentiels. Finir le programme du logement, toutes formules confondues, propulsera l'indice de satisfaction de la population au plus haut. D'autant plus que cela supposera la fin d'un clavaire pour des millions de citoyens et le début d'une ère nouvelle pour le secteur de l'habitat, qui aura à gérer une situation beaucoup moins stressante. Le ministre de l'Habitat qui était, hier, l'hôte de la Chaîne 3 de la radio nationale a déroulé la feuille de route du secteur dont il a la charge, conscient certainement de l'impact social, mais également politique des projets en cours et de ceux qui seront lancés en 2018 et 2019. Par ailleurs, les chantiers des logements gelés, seront relancés avant la fin de l'année en cours. C'est une garantie du ministre de l'Habitat. «Le programme des 320.000 logements en souffrance sera réalisé avant la fin 2017», a-t-il affirmé. Il a tenu à souligner que malgré le contexte économique du pays, le secteur du logement ne connaît pas la crise. Et pour cause, l'Etat en fait toujours une «priorité». Poursuivant dans ce sens, Abdelwahid Temmar a indiqué que pour l'heure son département travaille d'arrache-pied pour le «lancement des programmes n'ayant pas connu de début». Parmi ces 320.000 logements se trouvent 138.000 de la formule de type location-vente, 20.000 de la formule LPL ainsi que 28.000 de type LPA, nous a-t-il précisé. Pour étayer ses dires, le responsable du secteur mettra en avant le fait que depuis un mois, son ministère a initié des démarches ayant permis de débloquer une tranche de 80.000 logements en souffrance. Concernant les wilayas de Aïn Defla, Tébessa et Mascara, qui ont connu un très grand retard dans l'entame de réalisation des logements, il a expliqué que «cette problématique concerne seulement les logements de type location-vente». Il ajoutera encore, que justement, ce genre de situations est étudié au niveau de chaque wilaya, et que le ministère de l'Habitat oeuvre à balayer cette contrainte avant 2018. A ce titre, il a informé qu'à présent «nous devons nous préparer pour le lancement du nouveau programme de 2018», qui promet, selon lui, d'être riche. Il citera qu'environ 120.000 logements de type location-vente sont prévus dans le programme de construction du ministère afin de continuer à «satisfaire la demande pour les bénéficiaires de différentes formules, ayant préalablement payé». Cela passera aussi par l'encouragement de l'habitat rural, a-t-il avancé, indiquant à cet effet que 80.000 logements seront répartis à cet effet. Pour ce faire, son département compte sur la diversification du marché locatif. «Nous mettrons sur la table différents segments qui permettront au citoyen de choisir, en fonction de ses moyens, la formule qui lui plaît», a-t-il soutenu. Pour ce qui est du montant de 600.000 DA dont doivent s'acquitter les souscripteurs à la formule location-vente, Abdelwahid Temmar affirmera que ce ne sont pas les prix qui ont augmenté, mais l'aide de l'Etat qui a baissé. Il a rappelé toutefois que le gouvernement soutient le logement avec une aide de 700.000 DA. «Celle-ci restera telle qu'elle et ne sera pas touchée», affirme-t-il, expliquant qu'en revanche, l'autre aide qui est estimée à 10.000 DA par mètre carré diminuera à 5000 DA. Le ministre rassure cependant, que les répercussions de cette baisse ne se feront pas ressentir sur le payement de la première tranche dont doit s'acquitter le souscripteur, car elle restera la même. «Cette baisse sera comblée par l'acquéreur sur une période s'étalant sur 25 ans, à savoir 1700 DA le mois», a-t-il souligné. Pour l'année 2018, le responsable a assuré qu'il sera question à l'avenir de mettre de l'ordre dans le secteur de l'habitat. Et ce, en s'axant sur le volet de l'urbanisme et en comblant le vide juridique qui le caractérise. Les problèmes de contrôle sur le terrain, mais aussi des problèmes qui concernent le métier d'architecte, sont autant de dysfonctionnements qui touchent le secteur de l'urbanisme. Abdelwahid Temmar rappelle à ce titre que la loi sur l'urbanisme de l'Algérie date des années 90. Le programme est donc très ambitieux. Le gouvernement est sur le sprint final d'une mission engagée, il y a près de deux décennies. Vaincre le problème du logement et quelque part finir l'oeuvre libératrice du pays. L'enjeu est donc d'une dimension véritablement historique.