Le technicien espagnol et ses adjoints attendent d'être payés Alors que la FAF s'empresse de composer le futur staff technique élargi autour du très contesté Rabah Madjer, le sélectionneur en place Lucas Alcaraz n'entend faire aucun cadeau à son employeur pour faciliter son départ. Parfaitement conscient qu'il est en position de force pour négocier sa sortie, le technicien espagnol réclame la bagatelle de 600.000 euros pour plier bagage alors que Kheireddine Zetchi lui a proposé, dans un premiers temps, un dédommagement à hauteur de 300.000 euros immédiatement refusé. Avant-hier, une réévaluation à 500.000 euros a encore été refusée. Si aucune issue n'est trouvée d'ici peu l'affaire pourrait tout simplement atterrir au niveau de la FIFA. Le départ de Lucas Alcaraz va incontestablement coûter une blinde à la trésorerie de la FAF. Parfaitement conscient de la difficulté de la tâche, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi a tenté de trouver un accord à l'amiable, assez raisonnable, en proposant un dédommagement de 300.000 euros au technicien espagnol soit l'équivalent de 5 mois de salaire. Une source proche de l'insistance de Dely Ibrahim a expliqué que Zetchi, en personne, endosserait une partie des frais en payant de sa poche la bagatelle de 100.000 euros. Une information difficilement vérifiable pour l'heure et qui parait même assez invraisemblable. Mécontent du traitement qui lui est réservé et du manque de tact de ses dirigeants qui le poussent vers la sortie d'une manière pour le moins inélégante, l'ancien coach du FC Grenade a tout bonnement refusé, dans un premier temps, l'offre transmise par la FAF à ses avocats. Sachant que le contrat du technicien espagnol expire au minimum à la fin de la CAN 2019 (avec une reconduction automatique en cas de victoire finale à la CAN), la FAF devra assurer, à partir de novembre prochain, pas moins de 20 mois de salaire en supposant que ladite CAN se jouera en juin 2019. Une masse salariale nette de 1200.000 euros à titre de salaire du simple sélectionneur (60.000 euros x 20 mois) sans compter les adjoints, généreusement payés 5000 euros mensuels chacun soit un total de 200.000 euros sur la globalité pour les deux adjoints. Des chiffres vertigineux qui montent la facture à 1400.000 euros d'ici la fin de la CAN 2019 sans évoquer un éventuel préjudice moral que les avocats pourraient rajouter si l'affaire s'enlise et monte au niveau de la FIFA. Rigoureux et méthodique, Lucas Alcaraz a mis énormément de volonté pour réussir sa mission et l'échec de la qualification au Mondial 2018 n'est absolument pas de son ressort puisque cet objectif n'était nullement spécifié dans son contrat de travail entièrement rédigé à son avantage. Contrairement à Leekens, Rajevac ou Gourcuff qui ont facilité leur départ à l'ancienne direction de la FAF, le technicien espagnol n'entend pas quitter le navire aussi facilement. Il l'a d'ailleurs assez clairement laissé entendre en conférence de presse. Ainsi, poussé vers la sortie comme un malpropre, Lucas Alcaraz a exigé une compensation de 10 mois de salaire (au lieu de 20) soit une somme assez conséquente de 600.000 euros auxquels il faudra ajouter 100.000 euros pour ses adjoints (10 mois de salaires également). Alors que la FAF a déjà déboursé la coquette somme de 360.000 euros en salaire depuis sa prise de fonction (6 mois de travail + 60.000 euros pour les adjoints), l'instance dirigée par l'ex-boss du Paradou AC pourrait arrondir le bilan à un total de 1120.000 euros pour l'épopée Lucas Alcaraz. Avec un total de six matchs officiels joués, l'expérience «espagnole» a tourné à un véritable fiasco très chèrement payé. In Lagazettedufennec.com