C'est la fin de la lune de miel entre la direction de la Fédération algérienne de football (FAF), à sa tête Kheireddine Zetchi, et le sélectionneur national, Lucas Alcaraz, de plus en plus isolé et fragilisé. Alcaraz a perdu la confiance même du président de la Fédération qui l'a engagé sans avoir consulté les membres du Bureau Fédéral, hormis Hakim Medane, manager général et premier responsable de l'EN. Après la double défaite contre la Zambie et l'élimination précoce de la course au Mondial russe, Zetchi s'est rendu compte qu'il a fait une erreur de casting, du moment que la touche de ce technicien espagnol, présenté comme un maître tacticien, n'était guère apparente sur le plan tactique. Pis encore, il fait des choix catastrophiques et préjudiciables, comme la titularisation de Hassani lors du match aller à Lusaka et celle de Mahrez au retour à Constantine. Il était aussi incapable d'instaurer une discipline au sein de la sélection et de maîtriser le groupe. Même s'il n'est guère satisfait d'Alcaraz, le comité exécutif de la FAF n'a pu se débarrasser de lui et il a été contraint de lui accorder un dernier sursis, car son limogeage coûtera très cher à la Fédération. On lui a donc renouvelé la confiance «au moins jusqu'à la fin des éliminatoires de la Coupe du monde 2018». Mais, le divorce semble déjà consommé entre les deux parties, bien qu'Alcaraz ne compte guère se laisser faire, lui qui a été recruté par Zetchi pour qualifier les Fennecs à la CAN 2019. «Je n'ai pas été recruté pour qualifier la sélection algérienne au Mondial 2018. Mon objectif, c'est la CAN 2019», ne cessait de clamer ce technicien, qui avait demandé à son agent de déposer son contrat au niveau de la Fédération internationale de football (FIFA) pour qu'il puisse faire valoir ses droits en cas de litige avec la FAF. Zetchi va tenter certainement de le convaincre de rentrer chez lui et de résilier son contrat. Un licenciement du staff espagnol va coûter une fortune à la Fédération, car Alcaraz a signé un contrat de deux ans avec une mensualité de 60 000 euros, alors que ses deux adjoints perçoivent 5 000 euros chacun, d'après certaines indiscrétions. Tout va s'éclaircir en novembre prochain. Si Alcaraz rentre chez lui, son successeur aura assez de temps pour préparer la seconde sortie des Verts dans les éliminatoires de la CAN 2019, prévue fin mars 2018 à Banjul contre la Gambie, alors que la double confrontation contre le Bénin (aller à Constantine ou Blida et retour à Cotonou) est programmée pour le mois de septembre prochain. Les camarades de Bensebaini ont remporté (1-0) difficilement leur premier match dans ces qualifications à la CAN 2019 face aux Eperviers du Togo en juin dernier à Blida.