Elle est proposée à 100 DA le kilogramme dans différents marchés de détail. L'opération de déstockage d'un certain quota de pomme de terre qui s'est déroulée récemment, n'a visiblement pas contribué à la baisse du prix de ce tubercule. Pis encore, dans différents marchés de détail il est proposé à près de 100 DA le kilogramme. Cette hausse incompréhensible, qui a débuté depuis plusieurs jours, nombre de commerçants l'ont expliqué par la baisse de l'offre et que les prix seront revus à la baisse une fois la nouvelle récolte arrivée. Or, le ministère de l'Agriculture a lancé, le 15 octobre dernier, une opération de déstockage d'un million de quintaux de pomme de terre pour la période de soudure octobre-novembre 2017. Le but étant de réguler la filière de la pomme de terre à travers les opérateurs stockeurs encadrés par l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev). Il s'agit par ailleurs de remédier à la baisse de l'offre par rapport à la demande, principal facteur de la hausse des prix durant cette période de soudure, a-t-on expliqué. Dix jours après, ces quantités de pomme de terre qui sont censées se trouver dans les marchés, qui plus est, à des prix abordables, demeurent toujours introuvables. Il est à signaler que cette hausse intervient, selon des experts, dans une sorte de transition marquée par la rupture de stock de cet aliment d'un côté et l'attente d'une nouvelle moisson de l'autre. L'absence de régulation dans ce domaine a par conséquent donné le champ libre à quelques grands commerçants pour augmenter les prix à leur guise. Sachant notamment qu'en cette période, l'offre devrait largement correspondre à la demande. La mise en place de la période de soudure intersaisons est justement destinée à stabiliser l'approvisionnement du marché et la préservation des revenus des producteurs de pomme de terre de consommation. Au milieu de tout cela, c'est une fois de plus le consommateur algérien qui se retrouve pris au piège. De mauvaise surprise en mauvaise surprise, le feuilleton de la hausse des prix de différents fruits et légumes ne semble pas près de prendre fin, au plus grand dam des citoyens. La cohorte de mesures prises pour contrer des situations de ce genre n'arrive toujours pas à faire face au phénomène de la spéculation de plus en plus grandissant. Concernant la pomme de terre, le même département a pourtant signalé qu'une croissance soutenue de la production nationale de la pomme de terre a été enregistrée passant de 2,6 millions de tonnes en 2009 à 4,8 millions de tonnes en 2016.