Organisée par l'Etablissement national de la navigation aérienne de Constantine (ENNA), une journée d'étude a réuni à l'hôtel Arc en ciel de Khroub les cadres supérieurs de l'aviation civile et de la météorologie, de la Direction générale de la sûreté nationale et de la police des frontières, de la sécurité aéronautique, de l'ENNA ainsi que des techniciens représentant les 22 aéroports de l'Est, du Sud-Est et du Grand Sud. Cette journée de réflexion a reposé essentiellement sur la mise en œuvre des recommandations du séminaire national tenu à Alger en juin 2004 sur le thème de la gestion sécuritaire des aéroports, la présentation des grands axes de l'annexe 17 de la convention relative à l'aviation civile internationale définissant les normes et pratiques recommandées en matière de sécurité et de sûreté de l'aviation civile et la préparation à l'audit de sûreté de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). L'intervention de Messaoud Benchemam, directeur de l'aviation civile, donnera le ton en plaçant d'emblée le débat sur la conjoncture actuelle qui fait obligation aux Etats membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) de mettre en place un dispositif drastique de sécurité et de sûreté autour des aéroports du pays et qui réponde strictement aux normes et recommandations internationales. A ce propos, l'accent sera mis, entre autres, sur les différents aspects pratiques des dispositifs de sécurité des aéroports confortés, standardisés et harmonisés, notamment la nécessité de revoir les aménagements et les agencements au niveau des aéroports du Sud et certains aéroports de l'Est, l'initiation d'actions de coopération internationale en matière de sécurité et de sûreté, l'instauration d'audits nationaux pour se mettre en conformité avec les dispositions arrêtées au titre de la stratégie mondiale, approuvées par les Etats membres de l'OACI en février 2002. Abdelhamid Ouaret, PDG de la société Verital, un organisme en charge de la lourde responsabilité du contrôle de conformité et de la qualité de la sûreté de l'ensemble des dispositifs sécuritaires de l'aviation civile, fera un bref historique des détournements d'aéronefs et des attentats du World Trade Center aux USA, lesquels avaient, dans les semaines qui ont suivi, incité l'OACI à revoir sa copie en matière de sûreté de l'aviation civile. Dans sa première intervention, il traitera de la problématique de la sûreté de l'aviation civile notamment les mesures devant assurer une protection maximale contre les actes d'intervention illicite. Il soulignera les tenants et aboutissants du plan national de sûreté de l'aviation civile qui « définit les règlements nationaux et les actes d'intervention illicite et autorise l'inspection de filtrage et le refus du transport de personnes susceptibles de constituer un danger ». Dans sa seconde intervention, il définira les aspects du contrôle de conformité « qui s'appuie sur des inspections inopinées, sur des audits de sûreté, des enquêtes de sûreté et des tests de sûreté au plan national, ces derniers consistants en la simulation d'un acte illicite contre des mesures de sûreté, exécuté subrepticement par une ou plusieurs personnes à l'aide d'une arme ou d'un engin explosif dissimulé dans les bagages ou à même le corps ». Il évoquera également les grandes lignes du programme national de contrôle de la qualité reposant essentiellement sur les mesures propres à chaque aéroport, le bilan annuel des audits et les recommandations de l'OACI, en soulignant au passage l'importance de veiller, au titre de l'assurance qualité, au dispositif de surveillance des sous-traitants et de vérification de la conformité aux conditions techniques des équipements, moyens et infrastructures mis en œuvre.
