Le taux d'intégration nationale de la pièce détachée ne sera pas en deçà des 40%. Le nouveau cahier des charges de la pièce détachée est pour bientôt. L'Algérie séduit encore les grands industriels automobiles du monde. Selon le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, «l'Algérie a reçu quelque 36 demandes de la part de grands industriels automobiles pour monter des usines de montage». C'est ce qu'il a déclaré jeudi dernier en faisant le point sur son secteur devant la commission de finances et du budget de l'APN. «Les demandes en question font encore l'objet d'étude de la part des services de mon département», a fait savoir en outre le ministre, affirmant que le gouvernement ne va répondre qu'aux demandes intéressantes. «La réponse du gouvernement ne sera pas connue avant l'élaboration du nouveau cahier des charges de la pièce détachée», a nuancé toutefois Yioucef Yousfi. La date de l'annonce de ce cahier des charges est prévue, selon le ministre, pour les toutes prochaines semaines. «Contrairement à ce que disent certains, le nouveau cahier des charges de la pièce détachée va concerner tous types de véhicules», a précisé le ministre. S'exprimant par ailleurs sur les nouveautés que ledit cahier des charges va apporter, Youcef Yousfi s'est contenté de dire qu'il apportera des correctifs aux imperfections caractérisant jusque-là l'actuel cahier des charges. Citant à titre d'exemple le taux d'intégration nationale de la pièce détachée, le ministre a fait savoir que ce dernier ne sera pas en deçà des 40%. «Ce taux concernera uniquement les deux ou trois prochaines années», a-t-il souligné. Le problème du taux d'intégration ne devra plus constituer un problème, a fait observer le ministre, avec l'entrée en fonction de l'usine de plastique dans la wilaya de Skikda. «La matière plastique constitue à elle seule environ 20% du coût global des véhicules», indiquera-t-il. Il est à rappeler que le taux d'intégration national actuel de la pièce détachée est de 25%. Ce taux est jugé par beaucoup d'économistes faible, car il fait bénéficier plus les investisseurs étrangers que l'Algérie. Et ce, en ce sens qu'au lieu de faire rentrer de la devise via les exportations, l'Algérie continue à l'importer. Pour rappel, en augmentant le taux d'intégration nationale, l'économie nationale ne sera que bénéficiaire. Car plus les pièces détachées et autres accessoires sont produits localement plus le taux de postes d'emploi créés sera augmenté et plus le prix des véhicules sera à la portée des ménages. Notons que les licences d'importation de véhicules sont suspendues depuis la fin de 2015. Le retour de ces dernières n'aura pas lieu selon le ministre le l'Industrie avant l'année 2018.