En dépit de tout son potentiel, la Coquette accumule les carences. Au cours de sa visite de travail et d'inspection, M.Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, s'est enquis de la situation touristique à Annaba en matière d'investissement et d'aménagement au niveau de plusieurs sites, notamment la plage de Rizi Alor ( ex-Chapui). Au chapitre des recommandations, le ministre du Tourisme a mis l'accent sur la nécessité de l'installation d'un centre d'information et d'orientation devant répondre aux besoins des touristes nationaux et internationaux. Traversant tout le littoral annabi, le ministre a estimé que l'opportunité d'investissement quant à un tourisme de qualité et performant, est énorme, faisant allusion au patrimoine naturel que la wilaya possède. D'ailleurs, ayant constaté l'exploitation du complexe touristique de Bouna Beach, situé au Belvédère avec toute la gamme de services qu'il présente, le ministre estime que l'investissement en matière de tourisme ne peut que réussir pour peu que la volonté existe. D'ailleurs, le ministre n'a pas manqué de féliciter le propriétaire pour cette réussite qui contribue au développement du tourisme au niveau de la wilaya d'Annaba. «L'Etat est prêt à venir en aide à tout investissement créateur d'emplois et porteur d'un plus à l'économie touristique», a souligné le représentant du gouvernement. Sur le Front de mer d'Aïn Achir, situé au pied du cap de garde, le ministre du Tourisme a écouté un exposé relatif à l'investissement dans cette partie du littoral, qui à elle seule, demeure une zone d'activités touristiques et dont le lancement des projets reste au point zéro. Initialement, il est prévu la réalisation d'une station de thalassothérapie, un théâtre, un hôtel, un village de bungalows... Ce projet reste tributaire de l'assiette foncière. Celle-ci pose problème et ne peut être cédée par voie de vente aux enchères. Mais quand on sait que le souci majeur des pouvoirs publics demeure la promotion du tourisme en Algérie, M.Noureddine Moussa a exhorté les autorités locales à trouver une solution dans les plus brefs délais. D'autant que cette ZAT enregistre quelque 111 demandes d'investissement. En marge de sa tournée qui s'est achevée par une visite à la ZAT de Seraïdi, Oued Bakrat, le ministre du Tourisme, dans un point de presse, a avoué qu'en matière d'investissement, l'offre est insuffisante par rapport à la demande. Sur le volet des structures hôtelières, notre interlocuteur a insisté sur les prestations de service de normes internationales auxquelles doivent répondre nos établissements si on veut concurrencer le marché du tourisme. A cet effet, M.Moussa recommande la création au moins de 15000 lits supplémentaires ainsi qu'une banque de données pour en tirer profit et par conséquent, améliorer le secteur du tourisme. Toutes ces recommandations, estime le ministre du Tourisme, ne sont qu'une infime partie d'un grand ensemble qui, réuni, peut créer un tourisme conséquent dans la région, qui jouit de deux vocations. L'une industrielle, l'autre touristique. Avec tout le potentiel, Annaba reste très en retard dans le secteur du tourisme.