Entre 2016 et 2022, le piratage sur Internet des films et des séries a fait perdre 51,6 milliards de dollars au circuit légal de communication de ces contenus. C'est ce que révèle le rapport «Online TV Piracy Forecasts» de Digital TV Research. D'après le rapport, les revenus gérés par le piratage, estimés à 26,7 milliards en 2016, doubleront à l'horizon 2022. Selon Simon Murray, analyste chez Digital Research TV, c'est aux gouvernements de prendre des mesures pour rendre apparents les bénéfices du circuit légal d'obtention des contenus, puisque de toute façon, la piraterie ne disparaitra jamais. Les Etats- Unis sont, selon le rapport, le pays le plus touché par le piratage des films et des séries sur Internet, tandis que le continent le plus touché est l'Afrique, essentiellement dans les pays du Maghreb où il n'y a pas de législation qui corrige les erreurs et qui lutte contre le piratage des contenus. Par exemple, en Algérie malgré les efforts de l'Onda pour lutter contre le piratage, il y a encore des millions de contenus de films et de séries qui sont piratés et qui sont vendus dans le circuit parallèle et parfois même le circuit des commerces légaux. Les éditeurs de films en Algérie éditent chaque semaine des films téléchargés sur Internet dès leur mise en ligne sur les réseaux canadiens. C'est la région francophone qui diffuse les premiers les films américains, avant même leur sortie au cinéma en Europe et même en France. Parfois, la sortie du film en France coïncide avec la sortie sur DVD et vidéo-play en Amérique, ce qui constitue une menace pour le contenu cinéma. L'autre menace pour le cinéma et les séries c'est la diffusion satellitaire. De nombreuses chaînes piratent également des films et des séries américaines, ce qui est un handicap sérieux pour la production cinématographique. L'autre grande nation du piratage est la Chine en raison de la population importante, le piratage est très important et très coûteux à contrôler. Afin de combattre le piratage ils ont trouvé la solution et adopté un prix à peine supérieur à celui des copies illégales qui inondent le marché chinois: 1,50 dollar. Les industriels du cinéma et de la musique, qui se plaignent du piratage, se voient souvent rétorquer qu'ils vendraient bien plus s'ils pratiquaient des tarifs moins élevés. Warner Home Video semble décidé à tirer ce point au clair. Pour atteindre ce prix, quelques concessions ont été faites et le film perd par exemple son boîtier pour se retrouver dans une simple pochette en carton. Bon nombre de consommateurs occidentaux seraient tout à fait enclins à acheter des films à des tarifs si avantageux, même s'il fallait pour cela se contenter d'une pochette en carton et d'un film sans bonus. [email protected]