Les candidats évitent de faire des promesses qu'ils ne pourront pas tenir. La campagne électorale bat son plein à travers les communes de Tizi Ouzou. A présent que les listes des partis sont toutes connues, il ne reste plus qu'à aller vers le citoyen pour le convaincre de voter. Cette fois, ce qui retient l'attention, en plus des listes des partis, c'est la forte présence des indépendants. Des listes d'indépendants qui risquent de faire voler en éclats l'ordre établi. En effet, dans la commune de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, ancien maire sous la houlette du RCD, a décidé de rempiler pour un autre mandat, mais après avoir claqué la porte de son parti. Partant avec une avance remarquable, Aït Menguellet ne trouvera pas de difficultés à convaincre les lecteurs, surtout que la mairie de Tizi Ouzou a retrouvé un meilleur look. A Ouaguenoun, c'est un ancien maire sous la houlette du FFS, Ali Belkhir, qui rempile pour un autre mandat en conduisant une liste indépendante. Lui aussi part avec une avance car les deux mandats qu'il a eu à gérer ont laissé une bonne image de lui. Au FLN, la campagne est partie sur les chapeaux de roue. Après trois grands meetings qui ont marqué le lancement à Abi Youcef, Aït Agouacha et Aïn Zaouia, place aux sorties sur le terrain pour la rencontre des populations. Pour renforcer la cadence, le parti fait appel à ses grosses cylindrées. Aussi, à la veille de la clôture de la campagne, Abdelaziz Belkhadem sera à la Maison de la culture pour animer un grand meeting. Pour son responsable à Tizi Ouzou, le député Saïd Lakhdari, cette année, le FLN va créer la surprise en reprenant les communes de la wilaya qu'il a perdues. Une chose est sûre au demeurant, le FLN est le seul parti présent dans toutes les communes. Du côté du Rassemblement national démocratique (RND), la machine est lancée. Malgré le fait qu'il ne soit présent que dans 41 communes, il n'en demeure pas moins qu'à travers celles où il se présente, il a misé sur de jeunes militants. Des listes très dynamiques menées par des jeunes. C'est selon les responsables de ce parti à Tizi Ouzou, une manière de démontrer l'intérêt du parti pour les préoccupations des citoyens ordinaires. C'est d'ailleurs, le point saillant qui ressort des discours portés lors de ces meetings. Par ailleurs, du côté du FFS, le tempo est annoncé lors du lancement de sa campagne à la Maison de la culture. Pour le plus vieux parti d'opposition, la priorité est aux préoccupations, directes des populations, mais aussi à la nécessité de saisir cette opportunité pour vulgariser son idée du consensus national. C'est d'ailleurs, l'une des constantes du parti dans toutes les échéances électorales. Aussi, au-delà des chiffres et des statistiques sur le nombre de meetings et de sorties sur le terrain, il convient d'observer que le discours des partis a changé par rapport aux précédentes élections. A présent, les candidats évitent de donner des promesses qu'ils ne pourront pas tenir. Car à bien voir, les candidats qui rempilent ont la plus grande difficulté à convaincre à cause du bilan calamiteux de la majeure partie d'entre eux.