img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P171104-16.jpg" alt=""Essayons la trêve!"" / Amara Benyounès a affirmé que «le citoyen doit être conscient de la situation économique difficile que vit le pays et informé du contenu du plan d'action du gouvernement». Amara Benyounès a fait sa sortie à Relizane alors que Louisa Hanoune a animé un rassemblement populaire à Bordj Bou Arréridj. Dans leurs discours respectifs, les deux chefs politiques ont convergé sur un seul projet: rendre à l'élu local sa «dignité» en le dotant des textes lui permettant d'élargir son champ d'action dans le but d'une meilleure gestion des affaires des municipalités. L'hostilité ayant opposé pendant aussi longtemps Louisa Hanoune et Amara Benyounès, peut-elle tirer à sa fin à l'occasion des élections locales? Les premières prémices d'une telle concordance sont politiques. Elles reposent sur la gestion des APC par des maires consolidés par la force des prérogatives, même si la trotskiste Louisa Hanoune nourrit une animosité viscérale quant à l'ouverture de l'Algérie à l'économie de marché prôné par Amara Benyounès. Idéalement parlant, la gestion des affaires de la cité rapproche toutefois les visions des deux chefs de partis en question. Le président du Mouvement populaire algérien Amara Benyounès a été à la fois «avant-gardiste» et «économiste» en animant jeudi un rassemblement populaire dans la commune de Ami Moussa dans la wilaya de Relizane. Il est d'ailleurs plus que convaincu de la décentralisation de la décision ayant pour objectif le développement des communes. Il a appelé à l'activation du rôle des assemblées locales élues pour justement réussir «la décentralisation de la décision pour réaliser le développement». De telles déclarations ont été faites à l'occasion du rassemblement populaire qu'il a animé dans le cadre de la campagne pour les élections locales devant se tenir le 23 novembre. Dans le sillage de son speech il a mis en exergue la meilleure gestion des programmes de développement nécessitant la révision des prérogatives des présidents des assemblées populaires communales. Il dira en ce sens qu'«il est nécessaire aujourd'hui de restituer les prérogatives à l'élu local et de mettre fin à l'intervention de l'administration pour lui permettre d'assumer comme il faut ses missions et selon les aspirations des citoyens». A en décortiquer une telle déclaration, le maire, tel que stipulé par le Code communal, est dépourvu de plusieurs prérogatives lui permettant d'agir dans plusieurs secteurs comme l'habitat et d'autres domaines. Sa mission principale se limite très souvent au nettoiement et à l'embellissement de la cité. La crise économique sévissant de plein fouet interpelle plus d'un à dénicher les sources des financements pour mieux prendre en charge les municipalités. C'est là donc le nouveau front ouvert par le premier responsable du Mouvement populaire algérien, Amara Benyounès, tout en impliquant la population l'invitant à la sérénité. Dans ce sillage il affirmé que «le citoyen doit être conscient de la situation économique difficile que vit le pays et informé du contenu du plan d'action du gouvernement visant à surmonter la situation engendrée par la chute des prix du pétrole». Malgré une telle crise, le président du Mouvement populaire ne verse ni dans l'alarmisme ni encore moins dans le pessimisme. Il ne noircit pas non plus la situation en faisant part de ses recommandations pouvant redonner une nouvelle dynamique à l'économie nationale en mettant un terme à la gouvernance économique reposant essentiellement sur le mode socialiste. Il dira dans ce chapitre bien précis qu'«il est impossible de construire une économie par le socialisme». Il appelle résolument à opérer un changement radical du système de gestion de l'économie et adopter une économie de marché». Sur ce registre, la première responsable du Parti des travailleurs est, elle aussi, du même avis que son «rival» contre lequel elle a, auparavant, nourri une animosité viscérale, Amara Benyounès. Pas d'achoppement entre eux, mais ils convergent tous les deux sur la nécessité de doter les élus de lois leur permettant d'agir dans le cadre de la prise en charge adéquate de la gestion des affaires des municipalités. C'est à partir de Bordj Bou Arréridj que la pasionaria a plaidé pour la nécessité d'élargir le champ d'initiation de l'élu local. Elle dira que «l'élu local doit avoir plus de prérogatives qui lui permettent de défendre les droits des citoyens face au pouvoir de l'administration». Etalant son argumentaire, Louisa Hanoune a été explicite en affirmant que «le Parti des travailleurs milite pour «des solutions algériennes aux problèmes du pays». Haussant quelque peu le ton en imputant la responsabilité de la crise au système contre lequel elle dira que c'est «le produit non pas d'une crise économique, mais d'une crise du système». Comme à son accoutumée, Louisa Hanoune ne manque pas de recommandations, qui sont, selon elle, salvatrices et mèneront vers la sortie du tourbillon d'une telle crise. Elle dira en ce sens que sa «formation politique est «la seule capable d'inverser l'équilibre des forces pour donner la souveraineté au peuple». Elle a, en outre appelé à une participation massive aux prochaines élections locales et à choisir les candidats de son parti qui, assure-t-elle, participe au scrutin pour obtenir le plus grand nombre de sièges dans les assemblées afin «d'influer sur les décisions à prendre, défendre les acquis socio-économiques et culturels et concrétiser effectivement la solidarité nationale». C'est d'ailleurs à Koléa, dans la wilaya de Tipasa, qu'elle a fait part du programme électoral de son parti en animant mercredi un rassemblement dans le cadre de la campagne électorale. En une petite phrase, elle n'a pas omis de faire appel du pied à d'éventuelles alliances d'autres formations politiques dans l'optique des élections locales 2017. De telles éventuelles alliances sont conditionnées par des préalables posés par la patronne du Parti des travailleurs en se remettant aux programmes proposés. «Que les programmes des partis politiques soient en convergence avec le PT», a-t-elle explicité. En affirmant que cette convergence s'articule autour d'«une couverture globale de la taxe sur l'activité professionnelle et de la gestion transparente des affaires des collectivités locales, de la restitution de la gestion des biens communaux au profit des communes, du respect rigoureux de la loi sur les marchés publics et des autres objectifs issus du parti visant à bâtir un Etat social». Peut-on donc voir le Parti des travailleurs s'allier avec le Mouvement populaire algérien? Rien de concret ne s'apparente pour le moment, toutefois, faut-il le dire, Louisa Hanoune a ouvert la brèche en faisant part de la volonté d'allier ses forces avec d'autres formations politiques! .