Avec cette acquisition, le port de Béjaïa se place au premier rang des ports algériens. La capitale des Hammadides vient de se doter d'un terminal à conteneurs vaste et équipé en conséquence pour décharger et entreposer le temps nécessaire au transit 150.000 EVP (150.000 conteneurs) à l'horizon 2008, au lieu des quelque 30.000 EVP à peine aujourd'hui. On a pu voir le terminal à conteneur inauguré samedi par le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui. Avec cette structure, réalisée en partenariat avec Portec une société singapourienne, le port de Béjaïa se place au premier rang des ports algériens. Ce port mixte, qui jouit d'une position géographique avantageuse, offre des commodités exceptionnelles. Il se trouve à quelques minutes seulement d'un aéroport international (5 km). La gare ferroviaire est localisée dans le même site que le port, ce qui offre, entre autres, des facilités en matière de transfert de marchandises de toute nature vers d'autres destinations. Il pourra, par ailleurs, jouer un rôle non négligeable à l'échelle maghrébine et méditerranéenne. La rade de Béjaïa s'étend du cap Carbon au cap Aokas. Elle offre de très bons mouillages avec des profondeurs de 10 m à 20 m. Le fond, de bonne tenue, convient pour tous les cargos quel que soit leur tonnage. Pour les pétroliers, la zone de mouillage est située à l'est de l'axe du chenal d'accès. Le pilotage est obligatoire aussi bien à l'entrée du port qu'à la sortie. Il est assuré de jour comme de nuit. Le remorquage est assuré par quatre (04) remorqueurs armés de jour comme de nuit et d'une puissance de 1500 à 2300 CV. Le P-DG de l'Entreprise portuaire de Béjaïa, Abdelkader Boumssila, a, dans l'éditorial du périodique d'information du port, écrit que «Béjaïa ne déroge pas à ses usages, des traditions bien établies de pionniers, car mieux vaut les avoir que les suivre». Il aura pour ainsi dire réussi le pari de mettre à la disposition des opérateurs du commerce mondial une infrastructure portuaire qui répond parfaitement à leurs exigences. Avec l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne, la joint-venture que l'entreprise portuaire de Béjaïa vient d'inaugurer, arrive à point nommé pour faire face au flux économique qu'induiront ces accords, d'autant plus qu'on parle de la détaxation de près de 2000 produits d'importation. La joint-venture, dénommée «Mediterranean Multipurpose Terminal-MMT» est une société par actions au capital social de 2 millions de dollars, dont 51% des parts détenues par l'EP Béjaïa et 49% par Portec, dont la maîtrise de la technologie du conteneur, de la maintenance des équipements et du management global de l'infrastructure n'est plus à démontrer. Améliorer le taux de conteneurisation et les rendements, réduire le temps d'escale tels sont les objectifs visés à travers cette modernisation, première du genre en Algérie. Il va sans dire que l'espoir de dégager un excédent financier existe aussi.